La maman grond´son fils qui vient d´rentrer, Et lui, répond, il est pâle, un peu ivre : "Quoi ! j´ai vingt ans je m´amus´, je veux vivre !" La mère a peur, c´est pas la premièr´ fois, Qu´il rentre ainsi l´oeil méchant, l´air narquois, Qui fréquent´-t-il ? Sûr´ment des pas grand chose, Des mauvais´s femm´s, peut-être, en sont la cause ! Il faut agir, ell´ le sait orgueilleux, Pour le punir, ell´ lui dit : "Malheureux !
REFRAIN
Tu n´es jamais qu´un employé,
Un train´ misère, un salarié, Malgré tes habits de dimanche, Tes joues rasées et tes mains blanches, Pour jouer au riche, il faut d´l´argent, Si tu veux sortir de ton rang, Sans devenir un rien qui vaille, Travaille !
2. Eh ! bien, mon grand, t´es rar´comm´ les beaux jours, Ta mèr´ le soir, t´enferme à double tour, Et tu t´laiss´s fair´, t´as donc pas d´énergie, Les vieux, vois-tu, ça comprend pas la vie !" Gaby la blonde, une fille aux yeux bleus, Vient l´embrasser et les yeux dans les yeux, Lui dit tout bas : Veux-tu d´moi pour maîtresse, Et t´auras tout : Le luxe et la paresse !
Reste avec moi, laisse dir´ les jaloux, Si tu t´en vas, si t´écoutes les fous :
REFRAIN
Tu resteras un employé, Un train´ misère, un salarié, Malgré tes habits de dimanche, Tes joues rasées et tes mains blanches. Si tu veux vivre sans argent, Sans jamais sortir de ton rang, Pendant que les autr´s font ripaille, Travaille !
3. Il est resté, car il n´a pas vingt ans, Il joue aux cours´s, va dans les restaurants,
Dans les Dancings on l´appell´ le beau gosse Mais, ya des soirs, où ça fatigu´ la noce. Et puis un jour, son coeur est en émoi, Il aperçoit un copain d´autrefois : "Bonjour ! ça va ? Mais l´autr´tourne la tête, En lui disant : "J´connais qu´des gens honnêtes !"
Il a compris, des larm´s mont´nt à ses yeux, Chez sa maman, il court très malheureux.
REFRAIN
Je ne serai qu´un employé, Un train´ misère, un salarié, Malgré mes habits de dimanche, Mes joues rasées et mes mains blanches. Mais je n´veux pas, ma vieill´ maman,
Que tu rougiss´s de ton enfant, Pour ne pas être un rien qui vaille, J´travaille !