Un´ de ces femm´s dont le regard vous grise, Qui semble dir´ : "Je vous donne mon coeur, Gardez-le bien, de peur qu´il ne se brise !" Et lui, croyant à ce divin poème, Lui fit serment de l´adorer toujours. Ell´ dit, moqueuse : Es-tu sûr que je t´aime ? Je mens si bien, quand je parle d´amour !" Lui regardant ses grands yeux qui riaient, Lui dit : "Chéri´ quell´ grande enfant, tu fais !"
REFRAIN
Tu voudrais me voir pleurer, Tu cherch´s à me fair´ de la peine, Ton coeur aime à torturer Celui que ton amour enchaîne ! Mais prends garde qu´à ton tour
Malgré ta beauté et tes charmes, Un homme ne te fasse un jour Verser des larmes !
2. "- Pleurer d´amour, quand je n´ai qu´à choisir, "Lorsque chacun à genoux me supplie, "Pourquoi rester, si je te fais souffrir ? "Tu peux partir, c´est moi qui t´en défie !" Il se leva, sans un mot-de colère, Elle pâlit : "Quoi ! tu veux t´en aller, "Et tu disais m´aimer d´amour sincère, "Tu n´as pas d´coeur, tu n´m´as jamais aimé..."
"- Adieu, dit-il, je pars avec chagrin, "Si je restais, je serais un pantin !"
3. Ell´ dit : "Va-t-en, tu reviendras demain, "Car aujourd´hui, c´est l´orgueil qui l´emporte "Mais malgré toi, tu seras le pantin "Qui reviendra pleurer devant ma porte !" Elle attendit, elle était si jolie, Les jours passèr´nt, mais il ne revint pas, Alors un soir, comprenant sa folie, Ell´ vint chez lui et murmura tout bas :
Pardonne-moi, je t´aimais tant, vois-tu, Méchant, pourquoi n´es-tu pas revenu ?"
Je voulais te voir pleurer,
Je voulais te fair´ de la peine, Mais c´était pour te garder, Croyant que la douleur enchaîne. C´est moi qui pleure à mon tour Et que ma douleur te désarme, Puisque c´est pour toi qu´en ce jour, Coulent mes larmes !