Toutes les amitiés Qu’on laisse mourir Qu’on laisse tomber Pour aller courir Sur de vains chemins
Cherchant pas à pas Un bonheur humain Qu’on ne connaît pas Amitiés anciennes Vieilles comme la vie Idées faites siennes Et que l’on renie Visage sans nom Prénom sans visage Rires que nous perdons Inutiles bagages Tous les “au revoir” Qu’on lance à la ronde Parce qu’on croit devoir Parcourir le monde Et tous les “adieux” Aux filles donnés C’est trop d’être deux
Allant guerroyer Les bonheurs qu’on sème À chaque départ Meurent vite d’eux-mêmes Sur les quais des gares Tous les “au revoir” Et tous les “adieux” Nous rendent l’espoir Nous rendent plus vieux