Fourmilière de béton, mère nourricière Pourquoi mes frères oublièrent la raison ? Ta richesse rayonne mais je me questionne : Pourquoi tu la partages avec si peu de personnes ?
Pour toi, exister c´est éviter le sommeil Ériger des bâtiments dont les sommets peuvent éclipser le soleil Moi j´suis qu´une fenêtre qui s´allume la nuit Donc je doute que tu calcules ma vie
Depuis le temps qu´j´suis arrivé J´connais tes défauts et tes qualités Même tes cavités quand, du métro, j´prends l´escalier Sur ton asphalte, je flâne, des fois je m´y perds Remarque que t´es une femme qui garde une part de mystère Tu m´as vu net, tu m´as pas vu titubant Tu m´as vu naître, tu me verras mourir sûrement T´as pas d´égale, puissance, forêt de ciment Pas d´silence, tes bâtiments sont comme des arbres immenses
Les gens comme des vautours, tu m´as apporté beaucoup Sans toi j´n´aurais pas rencontré mes potes et former mon crew J´ai appris à apprécier tes dissonances, me méfier de l´ignorance De ce guêpier de violence Tes jambes nues procurent tant de thunes Les gus qui s´entretuent se ruent devant ce culte Moi j´traîne jusqu´à c´que l´aube s´amène Je te refléterai comme l´eau de la Seine Jusque dans l´au-delà même
Ouais Jusque dans l´au-delà même Ouais, yo Han, yeah
Tu offres toute sorte de manières de faire de l´espèce Un business qui se respecte, manier le fer Les canailles tu les cales en cabane Ça canarde ton canal cache les cadavres Parfois je t´enjolives, puis j´vois tes trottoirs Servant de dépotoirs ou de dortoirs pour les sans-logis Mais nous avançons malgré les regains de stress Arpentons tes chemins de fer laissés à l´abandon J´te connais presque par coeur mais j´arrive à m´égarer J´rôde tel un explorateur et j´vois les années passer Tombant à la renverse en pleine voirie J´ai tous les symptômes du syndrome de Stockholm envers Paris