Lorsque j´étais enfant, je voyais des sorcières S´enfuir de la maison, courant dans la clairière Elles faisaient de mes nuits un bal imaginaire Et brisaient tous mes rêves de ma cage de fer
Avec elles j´ai grandi le visage dans mes livres Elles me touchaient le soir, masquées en écolières Et je les voyais nues, le corps à la dérive Allongées près de moi, elles me donnaient la fièvre
Alors je me suis enfui pour oublier tout Alors j´ai couru, couru comme un fou Perdu dans la ville, plongeant dans l´enfer Rouge, noir, bleu et vert
Envahi par l´envie dans la fumée des ombres Je volais dans la nuit, j´avais pris goût au rêve Prisonnier dans leur bras, j´n´en voyais plus le nombre Entre cuirs et dentelles, fragile, insoumis Elles ont fait de moi, le loup que je suis