C´est le regard des femmes Qu´on s´accroche au souvenir C´est un peu de désir Qui devient multi-gammes C´est un chien écrasé
Qui gît sur le bitume C´est le feu sans fumée De la vie qui s´ consume
C´est un fauve à Vincennes Qui sous l´œil des croquants Fait l´amour quand reviennent Les effluves du printemps C´est une mariée qui pleure Son premier nouveau-né Pour une larme de bonheur À terme ou à passer
C´est l´espoir qui soupire dans le noir
C´est le premier écart Qui fond comme une hostie Le premier lupanar
Qu´on raconte toute sa vie C´est un quai de Marseille Où l´accent s´ fait buter Un flingue et de l´oseille Presque autant qu´au ciné
C´est la raison sociale D´un standing en faillite Un promoteur à voiles Qui prend l´eau... et la fuite C´est la dernière cartouche Au bazar des médailles Et la vie que l´on mouche Sur un champ de bataille
C´est l´espoir qui s´étire dans le noir
C´est un vieux qui raconte
Sa première pucelle Du temps qu´ son taux d´escompte Était en haut d´ l´échelle C´est un car de putains Qu´on s´ fait entre étudiants Une fesse à Pékin L´autre chez l´habitant
C´est un remords d´ivrogne Devant l´ dernier bistro À l´heure où la charogne Passe en auto-radio C´est une prise de conscience Que l´on branche au secteur Et qui coule sur la France Des conneries en couleurs