Titre : Une histoire d´amour, un piano mécanique un fleuve
Une histoire d´amour ça fait, quand on s´ rappelle Venir aux yeux de l´eau comme si c´était la pluie C´est salé comme la mer et lorsque ça ruisselle
On se traite de con en rallumant la nuit Ainsi quand il m´arrive de partir en voyage Sur ces foutus souvenirs aux visages fermés Un surtout me fait mal en précisant l´image De ses traits ironiques au dessin régulier
Elle s´appelait, qui sait ? Peut-être Cathédrale Ou Chimère, ou Stentor et son nom m´était doux Pour le dire j´avais dans la gorge une étoile Et son éclat dansait un drôle de rendez-vous Il montait de ta peau une étrange musique Mais ton cœur était froid et tu jouais l´amour Avec l´indifférence des pianos mécaniques Ces aveugles sans nuit, ces prophètes sans jour
Oh, bien sûr c´était beau, ça coulait comme un fleuve
Avec ses reflets d´or à la flamme glacée Qu´importe à son courant que sur la route il pleuve Il ne voit au piéton qu´un éventuel noyé C´est ce qui m´arriva lorsque quittant la berge Fasciné par ton cours je plongeai dans ta vie Puis, comme un soleil mort qui de la terre émerge Chaque matin pour moi commença chaque nuit
Une histoire d´amour c´est toujours un peu triste Surtout quand on est seul pour en savoir la fin On peut être à la fois le public et l´artiste Mais rire en solitaire ne va jamais bien loin Un jour je te dirai, si j´en ai le courage Cette histoire qui jamais ne pourra m´oublier Une banale aventure pleine de mots d´un autre âge