Elle est comme ces bateaux Qui viennent d´Amérique Et qui n´ont jamais vu la mer
Elle est de ces femmes fragiles Que mon rêve imbécile Invente chaque hiver
Elle est au lever du jour Comme ces chansons d´amour Qu´on a chantées la nuit Et qui se sont enfuies Le matin Elle n´existe peut être pas Mais je ne dirai pas Pourquoi moi je l´appelle Mon étrangère rebelle New York
New York...
Je l´habille de crinoline De roses d´opaline Aux dentelles brodées par la mer
Et quand les vagues s´endorment Elles épousent ses formes Quand elles se couchent sur la mer
Je serais son assassin Si je posais la main Sur ce qui n´est qu´une ombre Eurydice des ombres Des enfers Et sur ma harpe cassée J´effleure comme Orphée Les cordes qui n´éveillent D´invisibles soleils Qu´à New York