Pedro Gomez vient de quitter Bahia En emportant sa petite couica Et tous les instruments qu´il faut là-bas Pour bien accompagner la Samba ! Car pour bien accompagner la samba
La couica seule ne suffirait pas Il faut encor au moins dix trucs comm´ ça Pour bien accompagner la samba Il avait d´abord un pandéro Qu´un´ bell´ lui avait offert à Rio Une conga de la Jamaïque Et des bongos venant du Congo Il avait encor un tambourin, Un p´tit grattoir qui faisait crin-crin Des marracas de la Martinique Et sa guitare en bois de sapin Sur le bateau, en le voyant monter Le capitain´ lui dit : " Vous plaisantez Êtes-vous bien sûr de ne pas fair´ d´oubli ? " Pedro répondit : " Voilà c´qui suit Un gros tam-tam et deux petits tom-toms, Trois pair´s de cloch´s un p´tit baril de Rhum Et tous les instrument qu´il faut là-bas
Pour bien accompagner la samba !
En débarquant les douaniers français Le soupçonnèr´nt d´être contrebandier Ils mir´nt deux heur´s et d´mi évidemment Pour vérifier tous les instruments. Pedro enfin arrivant à Paris Mobilisa au moins quatre taxis Son perroquet faillit lui échapper Pour survoler les Champs-Élysées... Engagé à prix d´or au Lido, Il remplaça les vingt-deux gauchos A lui seul il mettait tant de rythm´ Que tout´s les femm´s en étaient dingo Ell´s lui trouvèr´nt des trésors cachés Probablement pour ses gros cachets Deux mois après, écrasé de dett´s Il commença à tout liquider
Il commença par son beau bandéro Ses tambourins, puis ses petits bongos Bientôt ce fut le tour de sa conga, Ses chloch´s, ses tam-tams et caétéra Ce fut enfin celui du perroquet Qui lui permit d´acheter son billet Et Pedro s´en retourne à Bahia Tout seul avec sa petit´ couica... Tout seul avec sa petit´ couica Tout seul avec sa petit´ couica !