Train de banlieue, wagons sales Terminus, je suis hagard, Comme la foule qui gronde autour. Pourtant, c´est comme tous les soirs, Ça sent l´amour désespoir,
Mais qu´est-ce que je fous là ? Je veux pas aller à l´abattoir !
Lumière bleue dans un bar, Au comptoir, je suis bien noir, Comme tous ceux qui boivent autour. Pourtant c´est comme tous les soirs, Le juke-box m´enivre d´amour, Mais j´embarque, je suis déjà loin.
Et je largue tout, Comme un marin fou, Qui se noie debout, Sans plier les genoux Et s´accroche au cou D´une femme qui s´en fout, Au visage trop flou, Au sourire trop mou.
Je bois encore un coup, Y a l´oubli au bout Et je largue tout, Comme un marin fou Qui se noie debout, Sans plier les genoux Et s´accroche au bout Du bar qui s´en fout, Le cœur à l´égout, Sens dessus dessous. Je pars vent debout, L´espoir à mon cou, Sombrer, Dieu sait où.
Six du mat´, dans le brouillard, Ça lansquine, je suis blafard. Comme la foule qui gronde autour. Pourtant, c´est comme tous les jours:
Ça sent le mouillé, ça sent lourd. Mais qu´est-ce que je fous là, Je veux pas aller à l´abattoir.
Affalé dans le métro Tout poisseux, j´ai les reins lourds, Comme tous ceux qui pioncent autour. C´est un jour comme tous les jours Et ma soif qui me rend sourd J´entends plus rien, Je suis déjà loin.
Et je largue tout, Comme un marin fou, Qui se noie debout, Sans plier les genoux Et s´accroche au cou D´une femme qui s´en fout,
Au visage trop flou, Au sourire trop mou. Je bois encore un coup, Y a l´oubli au bout Et je largue tout, Comme un marin fou Qui se noie debout, Sans plier les genoux Et s´accroche au bout Du bar qui s´en fout, Le cœur à l´égout, Sens dessus dessous. Je pars vent debout, L´espoir à mon cou,
Mais, aux roses un autre bar, Dans le miroir, je suis hagard, Comme tous ceux qui boivent autour.
C´est un soir comme tous les soirs, Ça cause d´amour et d´espoir, Mais j´entends rien, je suis déjà loin.
Et je largue tout, Comme un marin fou, Qui se noie debout, Sans plier les genoux Et s´accroche au cou D´une femme qui s´en fout, Au visage trop flou, Au sourire trop mou. Je bois encore un coup, Y a l´oubli au bout Et je largue tout, Comme un marin fou Qui se noie debout, Sans plier les genoux
Et s´accroche au bout Du bar qui s´en fout, Le cœur à l´égout, Sens dessus dessous. Je pars vent debout, L´espoir à mon cou, Sombrer, Dieu sait où.