.. C’était dans la ville adorée Sarcophage pour moi des premiers souvenirs, Où tout enfant j’avais, en mon âme enivrée
Rêvé ces bonheurs fous qui restent des désirs ! C’était là qu’une après-midi, dans une rue, Dont un soleil d’août, de sa lumière drue, Frappait le blanc pavé désert, ? qu’elle passa, Et qu’en moi, sur ses pas, tout mon coeur s’élança ! Elle passa, charmante à n’y pas croire, Car ils la disent laide ici, ? stupide gent ! Tunique blanche au vent sur une robe noire, Elle était pour mes jeux comme un vase élégant Incrusté d’ébène et d’ivoire ! Je la suivis ? Ton coeur ne t’a pas dit tout bas
Que quelqu’un te suivait, innocente divine,
Et mettait mettait, pas pour pas, Sa botte où tombait ta bottine ? Qui sait ? Dieu te sculpta peut-être pour l’amour, Ô svelte vase humain, élancé sur ta base ! Pourquoi donc n’es-tu pas, ô Vase ! L’urne de ce cœur mort que tu fis battre un jour !