Rolo le Baroudeur a comme une guerre de retard Il arracherait des pleurs, même à un vieux cigare En lui parlant de Cuba et des plages lointaines Des grands champs de tabacs de la Plaine Cubaine
Rolo le Baroudeur n´a pas les mots de son âge Il a les mots du coeur des idiots de village
Rolo le Baroudeur a comme un rêve de retard Il vous ferait rêver les pavés des boulevards En leur parlant de Blois, de Chartres, de Notre-Dame Et des granits dressés au flancs de la Bretagne
Rolo le Baroudeur n´a pas les mots de son âge Il a les mots du coeur des idiots de village
Rolo le Baroudeur a comme le teint blafard En pensant aux chaleurs du désert des Tartares Il a le temps en feu au milieu de l´hiver Et dans ses deux mains nouées, on entendrait la mer
Rolo le Baroudeur n´a pas les mots de son âge Il a les mots du coeur des idiots de village
Rolo le Baroudeur connaît tous les pays Il les connaît par coeur, il les connaît à vie Rolo le Baroudeur a comme une autre vie Enfouie au fond du coeur quand il parle, il l´oublie
Rolo le Baroudeur n´a pas les mots de son âge Il a les mots du coeur des idiots de village
Rolo le Baroudeur a les rêves percés Et une plaie au coeur qu´il voudrait oublier La, la, la... Qu´il voudrait oublier.