Mes théâtres. Je n’aime pas les escaliers Les escaliers, c’est comme l’amour, Çà se monte sans y penser Et quand on a le cœur brisé
Çà vous redescend sous les pieds Marche après marche et le cœur lourd Avec des larmes sur les joues Quand la moquette est fatiguée.
Mais vous, mes gradins, mes amours, Mes théâtres, mes goélettes, Mes Roméo du côté cour, Du côté jardin c’est la fête, Mes mâles incidents de l’amour Mes naufragés de la Juliette, Dois-je vous dire que vous m’êtes Un peu plus chers de jour en jour,
Je n’aime pas le jour des morts Le jour des morts est à rebours, Qu’on me pardonne si j’ai tort Ce que le lit est à l’amour,
Ces jardinages de Toussaint Où l’on repique sur les morts Doivent faire mal à tous les seins Des petites Lucie de la mère mort
Mais vous, mes gradins, mes amours, Mes théâtres, mes goélettes, Mes Roméo du côté cour, Du côté jardin c’est la fête, Mes mâles incidents de l’amour Mes naufragés de la Juliette, Dois-je vous dire que vous m’êtes Un peu plus chers de jour en jour
Je n’aime plus les rendez-vous Les rendez-vous de l’amour fou Depuis ce dernier rendez-vous A Grenade le dix-neuf août
Entre un poète au garde à vous Et douze fusils andalous Et depuis ce temps-là je l’avoue, J’ai peur des hommes plus que des loups.
Mais vous, mes gradins, mes amours, Mes théâtres, mes goélettes, Mes Roméo du côté cour, Du côté jardin c’est la fête, Mes mâles incidents de l’amour Mes naufragés de la Juliette Mais dois-je vous dire que vous m’êtes Un peu plus chers de jour en jour Dois-je vous dire que vous m’êtes Un peu plus chers de jour en jour