Parmi mes signes distinctifs Ronde du cul, frisée du tif Il en est un qu´on n´peut rater J´ai des lunettes sur le nez Chez les chanteuses c´est assez rare
Et pour porter cet étendard En vérité je vous le dis Y´a qu´moi et Nana Mouskouri
Depuis qu´j´suis p´tite j´suis à carreaux J´écris le roman des mirauds Des quatre yeux des intellos Des petits têtards à hublot Mais que m´importe qu´on se gausse Moi mes lunettes je les chausse Comme on chausserait ses chaussures Pour s´en aller à l´aventure Comme on chausserait ses chaussures Pour s´en aller à l´aventure
J´entends d´ici les rigolos Prédestinant ma libido Qu´en une rime assez bêbête
On prête aux femmes à lunettes Les miennes je les ai ôtées Que pour dormir et pour aimer C´est ainsi que j´ai vu le loup Dans le brouillard de l´amour flou
Depuis qu´j´suis p´tite j´suis à carreaux J´écris le roman des mirauds Des quatre yeux des intellos Des petits têtards à hublot Ceux qui ricanent sont des jaloux Moi mes lunettes figurez-vous Pour voir le monde comme dans un rêve Il suffit que je les enlève Pour voir le monde comme dans un rêve Il suffit que je les enlève
J´n´ai pas cédé à la faiblesse
D´aller brader mon droit d´ainesse Contre une paire de lentilles Et quelques bains de camomille Déjà très myope maint´nant presbyte Pas étonnant qu´en prosélyte Des douces liqueurs de la treille Mes verres soient en cul de bouteille
Depuis qu´j´suis p´tite j´suis à carreaux J´écris le roman des mirauds Des quatre yeux des intellos Des petits têtards à hublots Et qu´on se moque peu m´importe Moi mes lunettes je les porte Comme un bijou sans joaillerie Nécessitée fait coquetterie Comme un bijou sans joaillerie Nécessitée fait coquetterie
La mécréante que je suis S´fait pas d´idées sur l´paradis Quant à ma tombe j´m´en fous Qu´on m´enterre un peu n´importe où Mais s´il vous plaît par précaution Même si j´repose au Panthéon Ou mieux sous la plage de Sète Laissez moi garder mes lunettes Ou mieux sous la plage de Sète Laissez moi garder mes lunettes