Bien sûr, les légionnaires Avec leur habit vert Et leur képi blanc Sont des plus troublants
Mais j´ai la nostalgie D´autres guerriers plus suaves Et des drapés rougis Des culottes de zouaves
J´aime les lanciers du Benga-a-a-ale Et les spahis du Sénéga-a-a-al Les uniformes rouge et or Moi, j´adore
Aujourd´hui, on voit de grands gars Déguisés en piquants buissons C´est efficace mais ce n´est pas Très élégant dans les salons
Moi, je préfère les brandebourgs Les épaulettes et les chapskas Dont s´attifaient les fiers pandours
Pour la polka
J´aime les lanciers du Benga-a-a-ale Et les spahis du Sénéga-a-a-al Les uniformes rouge et or Moi, j´adore
Où sont-ils donc ces "mirlitaires" À la splendeur réglementaire Qui faisaient danser nos grands-mères Avant d´aller flinguer grand-père ?
Qui nous rendra les passement´ries Les shakos et les sabretaches Qui donnaient à la cavalerie Son air bravache?
J´aime les lanciers du Benga-a-a-ale
Et les spahis du Sénéga-a-a-al Les uniformes rouge et or Moi, j´adore
Ah, comme je regrette ce temps-là Où, dans la brume du p´tit matin, On voyait ces jeunes gandins Mourir en tas
Pour l´ennemi, c´était facile De culbuter au champ d´honneur Un arlequin, un imbécile Tout en couleurs
Allez, les p´tits enfants! J´aime les lanciers du Benga-a-a-ale Et les spahis du Sénéga-a-a-al Les pontonniers de la Grande Armée
Les cuirassiers J´ peux vraiment pas prendre mon pied Avec le kaki des troupiers Ni le bleu marine des pompiers Et v´là pourquoi je vais épier Tous les jours de la s´maine La Garde Républicaine