Je t´ai vu dans le jardin, tu le tenais par la main Perché sur ses doigts de pied comme s´il allait danser Il voulait devenir un enfant, un peu plus haut, un peu plus grand
Et pour se donner du courage il criait à tout le voisinage Un jour SIMON deviendra grand, on l´emmènera aux SALINES Pour apprendre à boire au pourou, le bras tendu en chantant Et puis à la cour de l´école tu lui montreras la rigole Celle où longtemps bien avant lui on a contemplé le papi Tu lui raconteras les concerts quand toute la famille était là Vous marcherez jusqu´à TAPIS et si le papi ne suit pas C´est toi qui lui lira les pierres, la borne Jusqu´en haut du ROC DEL BAU si le chemin est toujours là…
Parce que c´est comme ça la vie, c´est comme ça On garde les souvenirs, les souvenirs qu´on donnera
Quand je vous vois tous les trois, quand je vous vois j´ai envie D´essayer d´avoir un petit homme, j´en ai rêvé moi aussi Pour lui raconter les histoires de ce pays prés du ciel Où sont plantées mes racines au pied des cimes comme autel Et s´il reste encore des perdreaux, des sangliers, des crapauds Il ira les écouter, imaginer des jeux rigolos, Les premiers accords de guitare, les premières descentes en vélo Les soirées à gober le ciel allongé sur le goudron chaud
Le 15 AOUT devant le clocher, la COBLA et les grandes rondes Il essaiera lui aussi de prendre la main d´une blonde Pour l´emmener en haut du PUCH la nuit des feux de la ST JEAN Quand on brûlait les espadrilles, dans le pays CATALAN
Petit SIMON tu es béni par tous les saints de la montagne Les dolmens, les champignons autant de stèles inébranlables Dans ce pays où le soleil donne aux fougères de la superbe Un jour se sera ton tour d´initier un coustougien en herbe En haut du col où part l´Espagne, montre lui si le ciel est clair
Toute la COSTA BRAVA, ROSAS entre MACANET et FIGUERES Et sur ce banc de bois posé au dessus de la CARARADE Explique lui qu´ici j´ai écris pour toi cette fable