Parait qu´on la retrouver pendu au p´tit matin à la lanterne Du vieux tripot on l´a vu, la veille entrer avants qu´il ferme Il avait toujours dans la manche, quatre à cinq rois et un valet,
C´était pas des joueurs du dimanche, la nuit où ça a mal tourné
Il s´est pris une balle dans l´cigare, c´était pas du joli-joli Mais pas une tache, sur son costard, Il avait la classe à c´qu´on dit
Paraît qu´une nuit, chez la Marlène, On l´a retrouvé les bras en croix Une nappe plantée dans l´abdomen, avec un nombril gros comme ça Elle était tellement croc la môme, et il lui en faisait tellement voir Qu´avant de se jeter la p´tite conne, et d´s´écrabouiller sur le trottoir
Elle l´a saigné dans son sommeil
c´était pas du joli-joli Mais pas une tache, sur son costard, Il était à poil à c´qu´on dit.
On raconte qu´au dernier combat, il est tombé dans une arnaque Fallait qu´il s´couche un truc comme ça, le soir où il boxait un crac Mais Lino c´était un kador, un gars qui baisse jamais la garde, on l´a repêché au fond du port, à moitié bouffé par les crabes.
Il avait les pieds, dans le ciment, c´était pas du joli-joli Mais pas une tache, sur son costard, Il avait la classe à c´qu´on dit
Mais la version la plus connue, sur la disparition de Lino C´est qu´il s´est barré dans les îles, sous les palmiers les noix de coco Il les sirote à la santé, de tous ces cons qu´ont rien à foutre, Et qui bavassent à sa santé, pendant qu´il bronze à la Guadeloupe!
Qu´on l´ait pendu à la lanterne, Ou qu´il ait fini dans le ciment, j´suis sur qu´au ciel, ou à la plage Il s´est retrouvé, un costard blanc.