đđ€ Paroles de chanson Française et Internationnales đ€đ
|
|
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Titre : Les miens
Et tous les gens des cités lÚvent leurs mains
Et tous les enfants dŽimmigrés lÚvent leurs mains
Et tous les gens des quartiers chauds lĂšvent leurs mains
Et tous les gens des ghettos lĂšvent leurs mains
Les miens, Arabes et Noirs pour la plupart dÂŽentre eux
JÂŽai grandi parmi eux, je connais leur histoire
Dans lÂŽoubli de moi-mĂȘme jÂŽĂ©cris leurs mĂ©moires
JÂŽles aime, jÂŽte prie dÂŽy croire
JŽai tant chanté leurs souffrances
Eux, ces Français pourtant étrangers en France
Je nŽignore pas que profonde est leur déchirure
La mienne, je tente de soigner par lŽécriture
Bien sûr que jŽai en moi une part dŽeux
Bien que jŽétouffe cette rage quŽils cultivent en banlieue
Et cÂŽest toujours de la tristesse que tu peux lire dans mes yeux
Et tant de tendresse qui se manifeste de mes vĆux
Envers ces habitants des quartiers, banlieues, cités
Trop cités, quŽon a souhaité lier à lŽinsécurité
Leur différence naßt dans le regard des autres
Parfois conséquence : la violence et autre
JÂŽviens de la banlieue, une France Ă part
Et yŽa pas que la distance qui nous sépare
La cité a ses codes, son langage, son silence, ses modes
Ses méthodes et sa lecture de monde
LĂšvent leurs mains
Et tous les enfants dŽimmigrés lÚvent leurs mains
Et tous les gens des quartiers chauds lĂšvent leurs mains
Et tous les gens des ghettos lĂšvent leurs mains
CÂŽest vrai que parmi les miens il y a des dealers
Des tueurs et des braqueurs
Des crapuleux mais aussi des durs au grand cĆur
Des étudiants, des patrons et des sportifs
YÂŽa, des innocents et des fautifs
Nos rues sont pleines de talents cachés
Transformés en talents gùchés
Sous-estimant la valeur du temps
Je me pose une question :
"Les miens sont-ils naĂŻfs ou inconscients ?"
Lorsque lÂŽenvie domine leur raison
Je vois les miens en vie, mais en prison
De toute façon, mĂȘmes libres, ils se sentent comme prisonniers
Rejettent le bon sens comme un fou que tÂŽessaies de raisonner
Torturés par les regrets
JÂŽcrois que les miens pleurent mais en secret
Ils sont si loin quÂŽils nÂŽarrivent plus Ă revenir;
CÂŽquâils voudraient ĂȘtre, ils nÂŽarrivent plus Ă lÂŽdevenir
Ils refusent un avenir sans oseille
Souvent victimes dÂŽune adolescence sans modĂšle
En bas des tours, le temps leur échappe
Leurs vies se consument
Splif au bec, regard noir, avenir confus
Et certains tapent dans la coke
Mais la plupart tâdiront que câest jamais eux mais les autres
Combien des miens ne sont pas câquâils voulaient ĂȘtre
Ne font pas ce quâils voulaient faire
Ne vivent pas ce quâils voulaient vivre
Ils se croient condamnĂ©s Ă lâĂ©chec
LâinĂ©galitĂ© sociale comme prĂ©texte
En fait, la délinquance, un héritage maudit
Que les plus vieux leur lĂšguent depuis leur plus jeune Ăąge
Alors combien peuvent sâen sortir
Construire, partir
Ou alors partir pour construire
Pour revenir, pour reconstruire et instruire les nĂŽtres ?
LĂšvent leurs mains
Et tous les gens des cités lÚvent leurs mains
Et tous les enfants dâimmigrĂ©s lĂšvent leurs mains
Et tous les gens des quartiers chauds lĂšvent leurs mains
Et tous les gens des ghettos lĂšvent leurs mains
Et tous les fils de prolétaires lÚvent leurs mains
Tous ceux qui se sentent solidaires lĂšvent leurs mains
Et tous ceux de la France dâen bas lĂšvent leurs mains
LĂšvent leurs mains
Ăa me tue de voir les miens sâentretuer
Tirer, tuer, trop sây sont habituĂ©s
Pourtant nos histoires sont les mĂȘmes
Et quand on se fait face
On est comme face Ă face Ă nous-mĂȘmes
On a la rage pour les mĂȘmes raisons
On subit les mĂȘmes exclusions
Reclus dans les mĂȘmes quartiers
EnfermĂ©s dans les mĂȘmes prisons
Nos parents ont fait preuve du mĂȘme courage
Nous aiment du mĂȘme amour
Alors pourquoi tu me dévisages ?
Tandis que les médias nous salissent
Que certains nous trahissent
Complotent, rĂȘvent en secret que la France nous bannisse
Dans leur bouche, avant, on était tous des voleurs
Maintenant, dans leurs reportages on est tous des violeurs
On violerait nos sĆurs Ă plusieurs
On y verrait une justice, une fierté, un honneur
Tu sais ce quâils se disent, normal pour des extrĂ©mistes en puissance
La haine succĂšde Ă la peur et eux veulent faire flipper la France
Frangin, lĂšve ta main si tâas une sĆur et que tu la respectes
LĂšve ta main si tâas un frĂšre et quâil te respecte
LĂšve ta main si tâes conscient que la citĂ© peut ĂȘtre un drame
Que tu sois un homme ou une femme
LĂšvent leurs mains
Et tous les gens des cités lÚvent leurs mains
Et tous les enfants dŽimmigrés lÚvent leurs mains
Et tous les gens des quartiers chauds lĂšvent leurs mains
Et tous les gens des ghettos lĂšvent leurs mains
Et tous les fils de prolétaires lÚvent leurs mains
Tous ceux qui se sentent solidaires lĂšvent leurs mains
Et tous ceux de la France dâen bas lĂšvent leurs mains
LĂšvent leurs mains
Celle-ci câest pour tous les gens des quartiers, banlieues, citĂ©s quâon a souhaitĂ© lier Ă lâinsĂ©curitĂ©
Afrique du Nord, du Sud, Antilles, Europe, espagnols, portugais
La misĂšre nâa pas de couleur
Au royaume des rĂȘves brisĂ©s, des cĆurs brisĂ©s
Des sentiments maßtrisés
Quand ils ne sont pas méprisés
Ton sens de la survie doit y ĂȘtre aiguisĂ©
Câest en rage, que les faiblesses sont dĂ©guisĂ©es
Les miens nâen nâont pas lâair, mais ils sont Ă©puisĂ©s
Les miens, je vais les reprĂ©senter jusquâau dernier