Je lance une pierre dans une flaque me ricoche le souvenir Mes pompes qui draguaient l´asphalte en lui cédant leurs cuirs Généreuses les godasses qui me promenaient moins naïf
Des grands airs aux impasses, du refus au désir.
J´en ai usé des semelles à m´évader sur place. Je m´en suis tordues des chevilles à me courir aux trousses Des ampoules dans la tête, des migraines dans les pattes Je méprisais les routes que désormais je flotte.
Je lance une pierre dans la flaque quand m´éclabousse hier Mes jeans le soir dégueulasses, le jour dansent avec la poussière Intrépide le futal, baroudeur homme de vices, Armure d´un gamin flippé devant le grand précipice.
J´en ai vexé des poches à les remplir de rien J´en ai craqué des liens à m´inonder en panse Des courbatures au ventre et quelques crampes à l´âme J´ignore encore où mènent ces chemins que j´entame
Allez...
Allez, chambre le vin on porte un toast à l´aube On fera le monde pour demain en frôlant l´ecchymose On aimera ces chamailles, structurer l´anarchie On enfoncera les portes aux béliers de l´envie
Je lance une pierre dans une flaque, elle cède sa place à l´onde
Défoulant nos visages, feu les petites gueules blondes Je noierai bien demain s´ils méprisent hier Plutôt que cette pierre plus utile dans ma fronde Plutôt que cette pierre plus utile dans ma fronde