Dans la nuit froide je pleure des larmes de glace
Et pas une lueur d’espoir là où je passe

Les âmes du soir qu’on croise sur les trottoirs sont souvent perdues

Et portent en elles, désirs tordus et idées noires

Comme tous les chats qui traînent sur les boulevards
Je suis seul ce soir, encore déchiré dans cette noyade
Et la nuit est froide à en crever

Papa, maman, j’ai mal je crois que je suis blessé
Sur le bord de la route on m’a laissé traîner
La nuit est sale et ma tête est en pleurs sur le pavé

Pendant la nuit les paradigmes s’effacent
Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie

Dans cette énigme qu’on appelle la vie
J’ai envie de courir et de pleurer

Pendant la nuit je ressens la menace
Parmi les ombres je vois les monstres et les rapaces
J’ai dans le ventre une boule qui me stresse, qui me possède et qui m’empêche
De voir clair dans ce monde où tout m’oppresse

Je me consume, j’allume ma propre mèche
Oh la vie est si courte il faut que je me dépêche
Et si je sors c’est pour tout effacer de ma mémoire

J’aurais voulu le calme et éviter les histoires

Et éviter les drames mais il est déjà trop tard
La vie me crame mais dans la nuit je trouve mon heure de gloire

Pendant la nuit les paradigmes s’effacent
Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie
Dans cette énigme qu’on appelle la vie
J’ai envie de courir et de pleurer

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La Femme de retour, quatre ans après, avec un nouveau single, Paradigme

Publié le: 11/09/2020 17:21

Mis à jour le: 05/10/2020 12:27

On ne s´y attendait pas, mais après tout c´est septembre : La Femme est de retour avec un single.

Voilà maintenant quatre ans que le groupe de Sacha Got, Marlon Magnée et Sam Lefèvre n’avait rien sorti, depuis leur album Mystère en 2016. On retrouve donc La Femme, le groupe de french pop, avec surprise en ce vendredi sur Paradigme, un single au casting vocal chargé, qui compte dans ses rangs Alma Jodorowsky, Ariane Gaudeaux et Clara Luciani, cette dernière ayant fait ses débuts dans la musique aux côtés du groupe.

Paradigme n’avait été que très brièvement teasé - on avait en fait eu droit au seul extrait de 8 secondes sur les réseaux sociaux, laissant ainsi comprendre leur retour sur la scène musicale. C’est donc en ce jour que nous avons le privilège de découvrir le titre joyeux et énergique au possible qu’il incarne.

« Pendant la nuit les paradigmes s´effacent / Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie / Dans cette énigme qu´on appelle la vie /J’ai envie de courir et de pleurer »

Introduit par des cuivres et une batterie déchaînée, le morceau est un véritable spectacle de cabaret, avec ses voix modifiées qui donnent en même temps un côté très électronique à la chose. Une ambiance gaie pour des paroles pourtant relativement sombres ou tout du moins teintées de mélancolie, dans une joyeuse pagaille, le tout traduisant un univers qui correspond bien évidemment à ce que l’on connait du groupe, dont la patte est absolument immanquable. Le morceau rentre inévitablement en tête, même si l’on regrettera sans doute l’absence de l’ancienne chanteuse principale, Clémence Quélennec.

Mais ce retour n’est pas mené à moitié, puisque le groupe a accompagné son titre d’un clip co-réalisé aux côtés d’Aymeric Bergada du Cadet, tourné au Petit Palace dans le 9ème arrondissement, donnant justement à la salle cette atmosphère de cabaret, les « Paradigme sisters » comme les appelle le groupe lui-même jouant du trombone dans des accoutrements excentriques. Le visuel colle en tous cas brillamment au morceau, avec une esthétique soignée.

Ce retour surprise ne manque pas de susciter la curiosité des fans : ce single vient-il annoncer un troisième album ? En tous cas on l’espère sincèrement, tant ce nouveau morceau est venu titiller notre nostalgie, non sans nous rappeler leur album phare Psycho Tropical Berlin, qui leur avait valu une Victoire de la musique en 2014 dans la catégorie album révélation de l’année. La multitude d’inspirations qui a pour fruit leur musique s’en ressent et a en effet séduit le public il y a plusieurs années, à voir désormais ce qu’il en sera de ce retour.

Yassmine Haska