Ouais, j´avais du mal à dormir ce soir J´avais besoin de parler J´avais besoin de te parler.
Et quand tu m´envoyais acheter du pain je sais je râlais
Toi tu te levais à 5h du matin avec ton balai pour remplir le frigo J´ai mal, j´écris ce texte en pleurant Mes larmes tombent sur ma feuille usée J´ai du mal à lire mon couplet Depuis mes journées sont grises et mes nuits sont blanches J´ai du mal à dormir et dans le noir je sens ta présence Avec tes 2 000 francs de RMI m’man tu nous achetais nos livres C´est pas toi que j´ai enterré tu sais c´est ma raison de vivre Et quand je passe devant la maison Devant la fenêtre là où t´avais l´habitude d´être Y a plus personne et personne ne connais mon mal être
A part Ilam et Samira, Naïma et Hakim, Adil et puis Kamel Ommi, Dieu seul sait comme on a mal Je souhaite à tous les gens du monde d´avoir une mère comme toi Et pas au pire de mes ennemis de perdre une mère comme toi Aucune médaille d´honneur pour une femme d´honneur Juste un cimetière, quelques larmes, quelques potes, quelques fleurs
Quand chez moi tout va mal et que se ferment toutes les portes Ommi Quand je me sens seul même entouré de tous mes potes Ommi Quand j´embrasse le sol et que je vois chuter ma côte Ommi
Je regarde là-haut (je regarde là-haut) (x2)
Tout seul dans le noir je regarde là-haut Efforcé d´y croire je regarde là-haut.
Écrire ce texte me torture Je me souviens de ton visage, de ton sourire Ta fierté et même dans les coups durs Les mauvaises factures, les crédits, les dettes Les perquises, les prises de tête La vie me blesse me laisse sans points de sutures T´as connu les prisons, les hôpitaux, les foyers Les retards de loyer, les commico Ommi dans mes larmes je me suis noyé Hé ! Le mitard m´a bloqué mais n´a pas bloqué mes rêves Je voulais t´évader d´ici et t´offrir ta villa de rêve
Oui je vous parle d´amour car je vous parle de ce que je connais Je culpabilise à chaque sourire, mon moral est passé sous l´trou Mais hé ! Maman tu me manques, enfin tout me manque L´odeur du pain arabe dans la cuisine, tes conseils, ton a thaï Des litrons dans le four, j´allais jamais en cours La rue rend sourd, je mendie ton pardon, je mendie ton amour A toutes vos mères dont il n´existe aucune réplique, C´est dingue ce soir le marbre a remplacé mon public
Quand chez moi tout va mal et que se ferment toutes les portes Ommi
Quand je me sens seul même entouré de tous mes potes Ommi Quand j´embrasse le sol et que je vois chuter ma côte Ommi Je regarde là-haut (je regarde là-haut)
Comment t´oublier ? Comment ne pas t´aimer ? Pendant que je râlais devant mes pâtes Toi tu te battais devant les huissiers Ton enfance fut terrible : le mariage forcé, le Maroc Petite tu marchais pieds nus moi je râlais devant mes Reebooks J´avais un gun sous le fute T´avais un cœur sous le foulard Tu t´es sacrifiée pour trois filles et puis cinq connards Parfois je sais plus à qui parler
Je sais plus à qui me confier Et comme Hamidou mon frère J´attends que la mort vienne me convier
Tout seul dans le noir je regarde là-haut Tout seul sans y croire je regarde là-haut Tout seul dans le noir je regarde là-haut Là-haut... là-haut... là-haut
Quand chez moi tout va mal et que se referment toutes les portes Quand je me sens seul même entouré de tout mes potes Quand j´embrasse le sol et que je vois chuté ma côte Je regarde là-haut Je regarde là-haut