[La Fouine]
Tout c´que j´aurais voulu faire
Fuir la misère sévère
Triste, perdu, sans repères
La poisse nous fredonne ses airs

Nos petits coins de paradis
Certains n´finiront pas la nuit
Ces quelques gouttes en leur mémoire
Mais qui connaît la fin d´l´histoire ?

[Canardo]
Yeah
Ouais j´étais fan de Michael, comme tout l´monde à l´époque
Des Lego dans mes poches et puis le reste je m´en moque
Après l´école c´était terrain d´foot improvisé
Et bizarrement j´avais jamais en tête de réviser
Du haut d´mes huit piges, j´ai toute la vie devant moi
C´est c´que j´pensais avant qu´elle finisse derrière moi

J´croquais la vie du haut d´mes 1m10
Dans mon équipe : des rabzas, des renois, des métis
Petit déj´ avec les reufs, comme chaque matin
J´aimais la vie comme j´aimais Jacques Martin
Les jeans troués, les baskets sales
Bizarrement : Banlieue Sale
Inconscient des soucis, ma mère a bien fait l´taf
J´avais pas mon Kinder mais j´avais ma baffe
1993, j´me croyais grand
2001, ma première gardav´, premier jugement

[La Fouine]
Tout c´que j´aurais voulu faire
Fuir la misère sévère
Triste, perdu, sans repères
La poisse nous fredonne ses airs

Nos petits coins de paradis
Certains n´finiront pas la nuit
Ces quelques gouttes en leur mémoire
Mais qui connaît la fin d´l´histoire ?

[Canardo]
Yeah
Ouais j´étais fan de IAM, comme tout l´monde à l´époque
Une gazeuse dans la poche et puis le reste je m´en moque
Après l´école c´était des bagarres improvisées
Mon père me faisait la morale après avoir tisé
Du haut d´mes seize piges, ouais j´veux la vie de rêve
Ouais, et quitte à c´que je crève
Petit con prétentieux

Mais qu´est-ce que j´pouvais faire contre le pénitentier ?
Pas d´déj, les reuftons au placard
Et mes modèles sont ???, Boubacar
Un peu d´bif dans les poches, casquette Lacoste
Et puis le reste j´l´envoie par La Poste
Inconscient, la rue a bien fait l´taf
De fil en aiguille, j´enchaîne les gaffes
2001, ma première plaquette détaille du pilon
2010, premier album : Papillon

[La Fouine]
Tout c´que j´aurais voulu faire
Fuir la misère sévère
Triste, perdu, sans repères
La poisse nous fredonne ses airs
Nos petits coins de paradis
Certains n´finiront pas la nuit

Ces quelques gouttes en leur mémoire
Mais qui connaît la fin d´l´histoire ?