Je faisais pousser dans tes rues une ribambelle de chansons Depuis des siècles, la voix toute nue, j´gagnais ma vie à ma façon Un jour t´as eu une drôle d´idée, tu as bagué tes troubadours
Désormais il faut pour chanter une sorte de permis de séjour
Paris, je suis l´oiseau sans plume Celui qui a la chair de poule Parce qu´il a peur, parce qu´il s´enrhume Mais qui harangue, harangue les foules
Tu m´as trahi et déplumé alouette, gentille alouette Tu ne m´as laissé que mon duvet en me jetant sous la tempête Je vois mes plumes sur tes chapeaux et j´les imagine dans ton cul Je les sais dessus tes plumeaux et je ne te reconnais plus
Paris, je suis l´oiseau sans plume
Celui qui a la chair de poule Parce qu´il a peur, parce qu´il s´enrhume Mais qui harangue, harangue les foules
Toi qui me laisse battre de l´aile, flanquer de pauvres coups d´épée dans l´eau Lancer quelques regards au ciel et le trouver beaucoup trop haut Tu m´as peut-être cloué au sol mais tu ne me cloueras pas le bec Ma voix se faufile et s´envole même si c´est en claquant du bec
Paris, je suis l´oiseau sans plume Celui qui a la chair de poule Parce qu´il a peur, parce qu´il s´enrhume Mais qui harangue, harangue les foules