J´vais vous raconter un peu ma vie Sur un blunt à la vanille
La vie me doit beaucoup donc envoyez moi la prime Mon histoire débute le 19è jour d´un mois d´avril
Les parents sont contents, j´suis l´premier de la famille J´me doutais pas vingt ans plus tard que j´fumerai des blunts à la vanille Un appartement vétuste, vécu cinq ans dans le 13ème J´en garde des souvenirs qui font qu´il n´y a plus rien qu´y m´impressionne J´en frissonne mais c´est personnel L´oiseau ne peut pas prendre son envol quand il perd son aile En 90, j´me casse pour le 9.4 J´y découvre la feuille des grands qui roulent en dernier Golf Ca- -Briolet, j´veux la même, on m´rit au nez J´grandis et j´comprends très vite que c´est les sous qui font rayonner À l´école, j´suis turbulent comme pas possible
J´travaille pas, j´mets des coups de gazeuse demande à Hocine Du mal, à voir l´amour que mes rents-pa me donnent Ça ne m´étonne pas j´aime trop la rue j´sors quand ma famille dort On a pas tous la vie d´or ouais, vécu la poisse aussi Avec ces putains d´inspecteurs qui savent toucher les points sensibles Un grand respect pour la femme qui m´a vu naître À treize ans, j´quitte le domicile séduit par la fumette, ouais J´aime trop la nuit, l´atmosphère qui s´en dégage Fasciné par les voyous le vrai rap celui qui sort des caves Quatorze ans, j´monte sur un premier braquo
Avec un P38 qu´était plus lourd que mon bras gauche, hah C´était facile donc poto vas-y On va grimper niquer, l´état c´est mieux qu´de barber la voisine J´ai multiplié les GAV J´ai parcouru la France, de foyer en foyer Et je n´avais qu´de la haine, sans école, bah c´est la même C´est le trottoir qui fait ma vie, un pour tous, pour se la mettre Faut du recul, pour se l´admettre Chaque saison ça s´bute à la tonne Moi, j´suis bien préparé vu qu´à seize ans ,j´goûte à la taule Et puis c´est là que j´ai compris que j´pourrais pas changer les rôles À dix-sept ans, j´me fais péter avec presque un million d´euros
Tu sais, grandir à Beyrouth ok, pour moi ce serait pareil Tant que ma mère ne s´ra pas reine bah j´serai l´grand-père de la déroute Chaque chemin est prolifique, j´me perds dans les bras des femmes J´en collectionne, pas mal vu qu´à l´époque j´aime trop les filles Et puis j´t´avoue, mon destin m´a pas donné que du mal Mal bien acquis profite toujours donc j´ai dormi sur du marbre J´ai fait plus de dix fois les îles, bu des conteneurs de champagne Sorti les plus belles créatures quand j´y repense j´avoue qu´j´en bave Mais des larmes j´en ai fait couler des litres, qui sont devenus du sang
J´pourrais t´en écrire des livres Les bons délires sont vite remplacés par les drames Après ta nuit charnelle on t´trouve étouffé par les draps La vie me doit beaucoup donc envoyez moi la prime Mon histoire débute le 19è jour d´un mois d´avril