Seul comme si j´étais moche et méchant Comme, comme si j´dérangeais des gens En attendant d´être élevé au rang des légendes J´fête mes victoires en silence sans faire péter l´champ´
En avance sur ma génération comme un présu´ Pour pas les brusquer, j´y allais mollo jusqu´à présent Et pour leur laisser l´temps d´cicatriser d´leurs blessures J´tournerai dans la capitale comme dans la cour d´une prison Les années passent comme des mois J´suis témoin Le temps dessine sur ton visage et sur tes mains Des album entiers enregistrés dans des sous-terrains À chercher d´l´or dans un monde où sans les sous, t´es rien On t´regardera même pas, on t´adressera même pas la parole Même pas pour t´indiquer ton chemin Wesh, il est complètement paro
Celui qui a dit que toutes les routes Toutes les routes mènent à Rome Si la fin justifie l´moyen, elle a pas toujours l´même arôme Alors, petite, remets ta robe, t´es pas prête Pour la perversion de l´Homme Mais si couleur sang sont les semelles de tes talons, t´étonne pas Si le loup a les dents longues et la face cachée dans l´ombre Tous une part d´animosité, la capacité D´assister sans rien faire aux pires atrocités Aveuglé par la luminosité Non pas d´nos idées mais d´nos écrans de marque déjà trop citées Ouais, jette-toi par la fenêtre Tu cherches l´amour en 2.18, y´a très peu d´meufs honnêtes
Tu cherches du taf en 2.18, putain, faut des connex´ Et y´a des mecs qu´ont des connex´ Mais, gros, faut les connaître Moi, j´attends pas qu´ça tombe du ciel, frérot, j´suis travailleur C´est pas méchant mais j´suis en guerre, va parler d´trêve ailleurs Beaucoup d´gens sont schizophrènes, bipolaires Quand tu perceras, tu compteras plus le nombre de bips à l´heure Ouais, j´suis qu´un homme, j´suis rempli d´contradictions Du-per entre mes principes et mes addictions J´ai dit qu´j´arrêtais mais j´ai repris l´son Merde, cette saloperie me donne des frissons Cette saloperie m´a rendu ivre comme un alcoolique
Dans mon ivresse, j´ai sûrement perdu quelques acolytes Toutes les nuits, l´oreiller s´aplatit sous l´poids d´la cogite On a remplacé les cs-gre par les restaurants gastro´ chics Tu m´feras pas dire qu´on peut rire de tout, j´suis pas stupide Si tu peux l´faire, c´est qu´t´as pas d´cœur ou pas peur du bide Moi, y´a beaucoup d´choses qui m´font pas rire Mais, calme-toi, ça veut pas dire que j´vais ouvrir le feu dans Paris On m´insultait par les caricatures, j´m´appelle Abdel Karim Et dans une dictature intellectuelle je serais pris pour un taré Quand j´donnerai mon avis, on m´dira "tu sais où tu peux l´carrer"
Là, tu dépasses complètement les bornes Oublie tous tes plans d´carrière Seul comme si j´étais moche et méchant Comme, comme si j´dérangeais des gens En attendant d´être élevé au rang des légendes J´fête mes victoires en silence sans faire péter l´champ´ En avance sur ma génération comme un présu´ Pour pas les brusquer, j´y allais mollo jusqu´à présent Et pour leur laisser l´temps d´cicatriser d´leurs blessures J´tournerai dans la capitale comme dans la cour d´une prison