Voyant tes remous, tes ressacs Tout au long du quai rectiligne Un moment, je t´avais crue dire De m´écouter vider mon sac...
Tout comme on parle dans l´oreille D´un chien, compagnon de malheur Quand on n´a pas assez d´oseille Pour s´approprier la blondeur D´une fille à la peau bien tendre Qui fait bien semblant de comprendre Et vous vend un peu de douceur J´allais te confier mes alarmes Mes fatigue(s) et mes regrets...
C´est bête à dire, j´étais prêt A te grossir de quelques larmes Contenues depuis trop de jours Et d´amertume bien salées...
Mais ta flotte s´en est allée Insensible, suivant son cours Roulant au pied de l´escalier
Tant-de-mètres-cube(s)-à-l´heure...
Tu t´en fous qu´on vive ou qu´on meure T´es plus bête qu´un sablier !
C´est normal, t´es un personnage Ta place est faite au grand soleil ! Les homme(s) et toi, c´est tout pareil Y´a pas de pitié qui surnage
T´es vaseuse dans ton tréfonds !
Moi je m´en vais, adieu la Seine ! Tu sais, avant que je revienne De l´eau coulera sous tes ponts !