On voyait les chevaux d´la mer Qui fonçaient, la tête la première Et qui fracassaient leur crinière Devant le casino désert... La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comme l´hiver Au lieu d´me noyer dans un verre Je m´suis baladé dans l´printemps De ses yeux taillés en amande Ni gris, ni verts Ni gris, ni verts
Comme à Ostende Et comme partout Quand sur la ville Tombe la pluie Et qu´on s´demande Si c´est utile Et puis surtout Si ça vaut l´coup Si ça vaut l´coup D´vivre sa vie !...
J´suis parti vers ma destinée Mais voilà qu´une odeur de bière De frite(s) et de moules marinières M´attire dans un estaminet... Là y´avait des types qui buvaient Des rigolos, des tout rougeauds Qui s´esclaffaient, qui parlaient haut Et la bière, on vous la servait Bien avant qu´on en redemande...
Et, ça pleuvait Oui, ça pleuvait Comme à Ostende Et comme partout Quand sur la ville Tombe la pluie Et qu´on s´demande Si c´est utile
Et puis surtout Si ça vaut l´coup Si ça vaut l´coup D´vivre sa vie !...
On est allé, bras dessus, bras dessous Dans l´quartier où y´a des vitrines Remplies de présences féminines Qu´on veut s´payer quand on est soûl... Mais voilà qu´tout au bout d´la rue Est arrivé un limonaire Avec un vieil air du tonnerre A vous faire chialer tant et plus Si bien que tous les gars d´la bande
Se sont perdus Se sont perdus Comme à Ostende
Et comme partout Quand sur la ville Tombe la pluie Et qu´on s´demande Si c´est utile Et puis surtout Si ça vaut l´coup Si ça vaut l´coup D´vivre sa vie !...