Vous qui faites des creux au ventre de la mer Vous pour qui les cheveux ne sont qu´un champ de blé Vous qui brodez des jours aux draps de l´Univers Vous qui faites l´amour aux roses de l´été
Comm´ des violons sur l´Atlantique Qui chanteraient la " Fantastique " Le vent qui hurle sur la mer A des violons dans ses yeux verts Comm´ des violons sur l´Atlantique Qui chanteraient la " Fantastique "
Vous que l´on voit debout sur les chevaux du temps Vous qui buvez le coup à leurs naseaux tout blancs Vous qui passiez vos nuits à bercer les marins Vous qui donniez la vie aux roses des moulins Comm´ un cheval traînant la vague Quand la mer met toutes ses bagues Le vent qui geint à l´horizon Met des sabots à sa chanson Comm´ des chevaux traînant la vague Quand la mer met toutes ses bagues
Vous qui êtes en croix sur la rose des vents Vous qui tendez les bras au larron du printemps Vous dont les fauves gris font patte de velours Vous qui faites la pluie comme on ferait l´amour Comme un oiseau dans l´infortune S´en va boire un verre de lune Le vent qui n´a plus rien à lui S´en va boire un verre de pluie Comme un oiseau dans l´infortune S´en va boire un verre de lune