Cette femme que j´ai vue devant un hôpital cet été Et que j´avais aimée autrefois, elle ne le savait pas Et puis cette poubelle sur la tronche comme une dentelle usée
- Vous vous rappelez de moi ? J´étais une amie de votre sœur - C´est toi ? Où es-tu ? Tu avais des lèvres de pain frais, des Dessous forcément de levure et je t´ai inventé, et tu n´y as rien vu Et tu n´y as rien vu
Et voilà que la mort t´entame à cent à l´heure Fais attention au verglas la mort l´hiver ça te congèlera Dans la rue, tes veinules, on dirait des serpentins de vidange Vide-toi petite fleur sauvage, tu es sèche, illisible Mon amour inchangé
Cette femme que j´ai vue devant un hôpital cet été
Et que j´avais aimée autrefois, elle ne le savait pas Cette femme très belle, très belle, très belle Très belle Très belle
Je suis un vieux cheval de halage là-bas Qui regade passer des amants de carton Les petits patapons ont des pas de velours Ils marchent dans la nuit Dans leurs yeux, des souliers se délacent des jours Mon amour inchangé, mon amour inchangé Adieu ! Je suis un vieux cheval de halage là-bas Mon amour inchangé Adieu !