J´ai dans la tête un vieux banjo De mil neuf cent vingt-cinq Un vieux banjo qui s´ grattait l´ dos En regardant Chaplin Dans un cinoche
Où y´avait d´ la brebis Qui s´effiloche Dans les fouill´s à sam´di Ce banjo-là donnait le la De mil neuf cent vingt-cinq, Mais ce la là n´était plus là! Y´avait mêm´ plus Chaplin Dans l´ vieux ciné Où j´ suis r´passé Comm´ les souv´nirs Qui veul´nt rien dire Comm´ disait rien L´ ciné muet Qu´ est comm´ les chiens Mais qui causait.
Monsieur mon passé Voulez-vous passer
J´ai comme un´ envie D´oublier ma vie! Si j´avais à faire Ma vie à l´envers C´est vous mon passé Qui m´ verriez r´passer
J´ai dans la tête un vieux guignol De mil neuf cent vingt-cinq Un vieux guignol où pour deux sols On jouait des tas d´ machins Dans un trucmuche Où y´avait pas d´ vertu Et d´ la paluche En voilà en veux-tu Ce vieux guignol où ma parole En mil neuf cent vingt-cinq On f´sait joujou à l´entresol
Histoir´ de prendr´ du grain A disparu Au fond d´ ma rue Comm´ disparaît Tout mon passé Comm´ pass´nt hélas Les vieill´s passions Pour fair´ la place A ma chanson
Monsieur mon passé Laissez-moi passer J´ai comme un rencard Qui me rend bizarre Comm´ les gens pressés Qui veul´nt pas causer Pour pas fair´ d´histoire On chang´ra de trottoir
J´ai dans la tête un je n´ sais plus De mil neuf cent vingt-cinq Un je n´ sais plus qui continue A fair´ tourner l´ moulin Dans l´ bric à brac Où s´ fabriquent les idées Qui font des couacs Chaqu´ fois qu´on veut s´ rapp´ler Ce je n´ sais plus qui vous a plu En mil neuf cent vingt-cinq Et qui n´est plus qu´un´ fleur perdue Parmi les tas d´ chagrins D´un vieux passé Qu´ est pas passé Malgré l´ banjo Qui s´ grattait l´ dos Et puis l´ guignol
Où ma parole On v´nait paumer Ses bell´s années
Monsieur mon passé Faudrait bien passer J´ai comme une envie D´aller fair´ ma vie Guignol ou banjo J´ te f´rai bien la peau J´ suis p´têt qu´ un cigal´ Mais j´ t´emmène au bal