O Notre-Dame de la mouise, Vierge de la cloche de bois, Me revoici dans votre église Prenez enfin pitié de moi Avec vous j´ai bien fait mes classes
Déjà vous m´avez trop comblé A d´autr´s, accordez donc la grac´ De n´être pas favorisés.
O Notre-Dame des blasphèmes Puisqu´on dit que je vous dois tout, Vous me devez au moins mes peines, Mais c´est un secret entre nous, Nous n´avons plus rien à nous dire Et que vos beaux yeux inhumains Fassent à d´autres tous les sourires Que vous étaliez sur mon pain.
O Notre-Dame de mes traites, Que vous n´avez jamais payées, Vous dont la robe bleue est faite, De tous mes papiers bleus d´huissier, De mes musiques sans commandes,
Je vous ai fort bien habillée, A d´autres faites donc l´offrande De votre riche pauvreté.
O Notre-Dame de misère Mon coeur est au Mont de Piété, Je l´ai laissé sur vos prières, Mais ne peux plus l´y retirer Pour moi que sauriez-vous donc faire, Sinon faire un chemin de croix Qui descendrait de mon calvaire Où d´autres font leurs premiers pas.
O Notre-Dame de bohème Sainte-Vierge de la purée, Si vous voulez que je vous aime, Vous qui m´avez bien trop aimé Il vous reste une chose à faire,
Vous ne pouvez la refuser, Mettez-moi sous un peu de terre, Qui ne vous aura rien coûté. Allez, si les fleurs sont trop chèr´s Je tâcherai de m´en passer. A bientôt.