Y a la mer qu´a lavé la plage endimanchée Y a la ville de travers et les grues déhanchées Y a les mecs dans la rue qui jouent au jeu des flics Y a des cons dans leur jeu qu´ont du jeu dans leur slip
Salut, beatnik !
Y a l´automne qui s´ ramène avec ses foins brûlés Et des moutons tondus qui n´iront pas voter Y a l´hiver et ses glaces aux oiseaux verglacés Et la Seine qui s´ baguenaude en cherchant ses noyés
Salut, beatnik !
Et c´est la vie qui va et les politiques-chiottes De la droite et d´ la gauche et de la sainte parlotte Tout ça, ça va trinquer à la santé, petit Et d´ la France et du Monde et des ordures aussi
Salut, beatnik !
Et du rouge à Pékin et des mômes qui font ça Le fumier, ça s´ conjugue aussi dans ces coins-là Ceux-là, quand ils auront leur content d´ risotto Tu verras tes week-end au safran, mon coco
Salut, beatnik !
T´es pas encore pourri et t´es comme un voilier Sous les ponts de Paris, tu navigues arrêté Ta guitare dans la voix et ta voix sur l´horreur Qui fait pousser les gens, comme ça, au p´tit malheur
Salut, beatnik !
Beatnik, fais-toi anar et puis va boire un coup Avec ceux qu´ont trinqué en Espagne et partout Avec ceux qui disent non, toujours, pour le principe Avec ceux qui, tout nus, ont l´air d´avoir des nippes Avec ceux qui, joyeux, dans la course au malheur Sont toujours les premiers, sont toujours les meilleurs Avec ceux qu´ont Johnson au cul et quelques autres Les fidèles, les Maos, les charlots, les apôtres De la tristesse parfois de vivre De la tristesse...