Si tu ne mourus pas entre mes bras, Ce fut tout comme, et de ton agonie, J´en vis assez, Ô détresse infinie! Tu délirais, plus pâle que tes draps;
Tu me tenais, d´une voix plus lucide, Des propos doux, et puis « que j´étais mort, Que c´était triste » et tu serrais très fort Ma main tremblante, et regardais à vide;
Je me tournais, n´en pouvant plus de pleurs, Mais ta fièvre voulait suivre son thème, Tu m´appelais par mon nom de baptême, Puis ce fut tout, Ô douleur des douleurs!
J´eusse en effet dû mourir à ta place, Toi debout, là, présidant nos adieux!... Je dis cela faute de dire mieux. Et pardonnez, dieu juste, à mon audace.
Cette chanson est une reprise. Sa version originale a été créée par Paul Verlaine