Un petit moineau sur l´herbe est tombé, Un gosse en haillons sur l´oiseau se jette, Mais une brav´ dam´ d´un geste l´arrête, Que fais-tu gamin, laisse-le partir, Ça t´amus´donc, bien de le fair´ souffrir, Moqueur l´goss´ répond Voyons la p´tit´ mère on s´connaît tous deux puisque l´on est frère. Car moi aussi j´suis un petit Que la misère a fait tomber du nid.
REFRAIN
J´suis l´moineau, j´suis l´titi, J´suis l´gamin d´Paris, Par les rues je me faufile, Nez au vent, bataillant, Mais toujours content
J´vais tout droit sans m´fair´ de bile... J´suis farceur, j´suis blagueur, Ça y a pas d´erreur Mais comme au fond j´ai bon coeur Tout là-haut j´vais grimper de peur qu´il s´ennuie... Remettre mon frangin dans son nid.
2. La bonn´ dame émue lui dit mon enfant, T´es tout seul veux-tu que j´sois ta maman ? L´enfant a dit oui, ell´ l´emmèn´ chez elle Lui s´étonn´ de tout, c´est un´ vie nouvelle, Mais en grandissant il se trouv´ gêné, Il n´pens´ qu´à un´ chos´ c´est... c´est sa liberté ! Dehors le soleil éclair´ la grand´ route... C´est l´printemps qui chant´, joyeux il écoute
Alors un soir il est parti Laissant seul´ment ces quelques mots d´écrit.
REFRAIN
J´suis l´moineau, j´suis l´titi, J´suis l´gamin d´Paris Dans la vie faut qu´je m´faufile Je suis grand, j´ai vingt ans, Faut qu´j´aill´ de l´avant, Bonn´ maman n´te fais pas d´bile. J´suis farceur, j´suis blagueur, Ça y a pas d´erreur Mais n´crois pas qu´j´aie mauvais coeur, M´en veux pas, tu l´sais bien, quand ils ont grandi Les moineaux se sauvent de leur nid.
3. Maint´nant la brav´ dame a des cheveux blancs Et souvent elle pense a son grand enfant Qui s´est envolé, l´âme vagabonde, R´viendra-t-il un jour, c´est si grand le monde Mais voilà qu´un soir quelqu´un a sonné Un sergent est là : sergent décoré... Monsieur vous d´mandez ? Lui n´ose rien dire. Puis soudain, s´avance dans un bon sourire...
Et la prenant entre ses bras, Il dit : Maman tu n´me r´connais donc pas.
Qui revient au domicile J´suis pas rich´ maintenant Mais j´gagn´rai d´l´argent Bonn´ maman, n´te fais pas d´bile J´suis farceur, j´suis blageur, Ça y a pas d´erreur Mais l´travail ne m´fait pas peur, Mon devoir envers toi, maint´nant, j´l´ai compris, C´est mon tour de réchauffer ton nid.