Moi, ça ne m’a jamais attiré, les filles en robe à cœur Aux p’tites jupes à fleurs bien serrées, aux motifs de toutes les couleurs Celles qu’ont des silhouettes de jaguar, un peu starlettes, un peu princesses
Une longue descente collant léopard et qui s’font refaire les fesses Moi c’qui m’a toujours plu, c’est les filles en jogging sans couleur Qui ont c’que vous app’lez un gros cul, et cette légère odeur de sueur ! Je fantasmais sur la tenue d’une Angélique, femme de ménage du resto-u Qui me séduisait de ses grands yeux verts tout en passant la serpillière Si je lui dédie cette chanson, c’est que je n’comprends pas très bien Pourquoi c’que vous appelez un canon, j’le considère comme un boudin J’espère que ma p’tite Angélique ne s’ennuiera jamais à mon bras Qu’elle n’aimera jamais la grande musique, j’espère qu’ce p’tit air lui ira !
Moi, je suis toujours agacé des grandes soirées parisiennes La culture avec un faux « c », et les stars académiciennes Les avis sur tout, les grands discours, les analyses philosophiques Ceux qui décortiquent l’amour, qui ne connaissent pas Angélique Angélique a quelque chose d’un ange que je ne saurai vous expliquer Cette vulgarité qui dérange sur ces formes bien prononcées Je fantasmais sur la tenue d’une magnifique femme de ménage au resto-u Qui m’excitait de ses grands yeux verts et demandait : « Qu’est-ce que j’vous sers ? » Aussi je lui écris cette chanson et moi-même, je n’sais pas très bien
Si elle lui fera l’effet d’un canon ou celui d’un flingue à boudin Faites que ma p’tite Angélique ne s’ennuie jamais à mon bras Qu’elle n’aime jamais la grande musique, j’espère qu’ce p’tit air lui ira
Moi, c’que j’n’ai jamais pu apprendre, c’est les grandes leçons de grammaire Toutes ces règles difficiles à comprendre qui vous font dire des phrases de travers Les terminaisons jamais pareilles, qu’elles soient « pluriel » ou « singulier » Moi qui n’ai connu qu’un soleil, celui qu’Angélique fait briller Moi c’qui m’a toujours plu, c’est les phrases simples et jolies « Mademoiselle, je me suis aperçu que vous êtes l’amour de ma vie ! »
Je fantasmais sur la tenue d’une atypique femme de ménage au resto-u Qui m’avalait de ses grands yeux verts entre le fromage et l’dessert Aussi je t’écris cette chanson et je crois qu’il serait fort bien Qu’on se la termine en canon pour ne pas la finir en eau d’boudin Et j’ai fait avec ma p’tite Angélique, j’ai fait tant de choses à son bras Sans jamais faire de grande musique, J’ai pu finir ce p’tit air-là …