đđ€ Paroles de chanson Française et Internationnales đ€đ
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Titre : Condkoi
Le gendarme Ă cheval
Sur de drÎles dŽidées
Me lance un pourtant banal
« Vos papiers, sŽil vous plaßt »
Or si lâon considĂšre
Que la France est aux Français
Moi, le Français mŽexaspÚre
Mais la France me plaĂźt
Et si jÂŽaime sa terre
Son fromage et ses prés
Mille fois je la préfÚre
Remplie de sans-papiers
Situation cocasse
Je nÂŽavais que sur moi
De vieilles paperasses
Journaux de charme, et cĂŠtera
Le regard plein de haine
Il me dit : âSuivez-moi !â
Je lui dis : âPas la peine
Mon chemin va tout droit
Moi jÂŽaime marcher seul
Loin de ta colonie
Sur les routes je gueule
Que vive lÂŽanarchie
Que les vaches sont mortes
QuŽon les a remplacées
Par des poulets qui portent
LÂŽodeur de leurs aĂźnĂ©sâ
Il me lance en colĂšre :
âVous ĂȘtes bien comiqueâ
Je lui réponds, sincÚre :
âVous ĂȘtes bien un flicâ
âVous aimez rigolerâ
Me dit-il Ă nouveau
Il me prend les poignets
Les menotte en mon dos
Jamais je ne panique
Et je lui dis : âVois-tu
Ce sera plus pratique
Pour me gratter le culâ
Mais lÂŽhumour sÂŽabsente
De sa tĂȘte de condĂ©
Il sŽénerve et me plante
Sa plaque sous le nez
Il me dit : âCÂŽest pour toi
Que la nation travailleâ
Je lui rĂ©ponds : âNon, moi
JŽélÚve des volailles
Je les engraisse un peu
Et quand elles sont prĂȘtes
LĂ , jÂŽallume un grand feu
Et cÂŽest parti pour la fĂȘteâ
Le dialogue sÂŽenlise
Alors pour compenser
Sa matraque fait guise
De réponse aiguisée
Car on le sait le verbe
Le complément dŽobjet
Bien armés exacerbent
Le neurone au poulet
Neurone qui, disons-le
Ne manque pas de place
Dans la tĂȘte des bleus
Quâil y a de lâespace
Tandis que les coups tombent
Sur ma peau sans défense
Jâimagine ma tombe
Juste aprĂšs la sentence
Mais comble du destin
Ou hasard tout bĂȘte
Il sâemmĂȘle les mains
Et se tape la tĂȘte
Toujours un peu plus fort
Car il ne comprend pas
Que moi je suis alors
DĂ©jĂ trĂšs loin de lĂ
Le lendemain matin
On a pu lire en une
Dâun journal du coin
Cette histoire dâinfortune
âLe mystĂšre demeure :
Rempli de désespoir
Un flic, Ă la bonne heure
Sâest tuĂ© hier soirâ
Ne pensez pas, mesdames
Ne jugez pas, messieurs
Que je nâsuis quâun infĂąme
Chansonnier insoucieux
Ce ne sont que des mots
Qui forment mes couplets
Des mots, des idéaux
Jamais des pistolets
Ce ne sont que des mots
Qui forment mes couplets
Des chansons, il en faut
Et celle-lĂ me plaĂźtâŠ
Des chansons, il en faut
Et celle-lĂ nous plaĂźt !