C´est la lettre de la femme du guerrier Elle est venue par hasard dans mon courrier Elle raconte la triste et dure vérité D´une femme qui ne veut rien gâcher
« Mon amour, ne m´écris pas si tu es prisonnier Si tu es prisonnier, si tu es prisonnier Mon amour, ne reviens pas, pas après cet été Je t´aurai oublié, je t´aurai oublié
Que la vie continue, que la chance soit avec toi Moi, mon corps nu ne connaît que toi Mais la vie est si courte et la guerre si cruelle Si l´on m´offre une autre route, je partirai avec elle
Mon amour, ne m´écris pas si tu es prisonnier Si tu es prisonnier, si tu es prisonnier Mon amour, ne reviens pas, pas après cet été Je t´aurai oublié, je t´aurai oublié
Et l´unique enfant que j´ai eu de toi Grandit avec le vent du combat
Mais il arrive des fois, que je meure si je mens Qu´il arrive-t-en pleurant, criant qu´il a tout oublié de toi
Mon amour, ne m´écris pas si tu es prisonnier Si tu es prisonnier, si tu es prisonnier Mon amour, ne reviens pas, pas après cet été Je t´aurai oublié, je t´aurai oublié
Et toutes ces années, à me mordre les doigts Sont des années gâchées mais pour toi Je t´avais déclaré que je ferais n´importe quoi Mais la foi disparaît, c´est l´ennui qui la noie
Mon amour, ne m´écris pas si tu es prisonnier Si tu es prisonnier, si tu es prisonnier Mon amour, ne reviens pas, pas après cet été Je t´aurai oublié, je t´aurai oublié. »
C´est la lettre de la femme du guerrier Elle est venue par hasard dans mon courrier Elle raconte la triste et dure vérité D´une femme qui ne veut rien gâcher « Et les fleurs du printemps vont déjà s´annoncer Voilà déjà si longtemps qu´j´n´en ai plus profité Je finis, m´effondrant, ce sinistre papier. » C´est le maudit chant de la femme du guerrier
« Mon amour, ne m´écris pas si tu es prisonnier Si tu es prisonnier, si tu es prisonnier Mon amour, ne reviens pas, pas après cet été Je t´aurai oublié, je t´aurai oublié. »