L´éducation du corps des porcs Se fait souvent un peu à tort Par tradition, au fond des ports Ce sont de grands hommes gras et forts Parlant avec l´accent du nord
Les mains lourdes comme châteaux forts Ils s´mettent en chantant dans les forts À malmener le corps des porcs Parlant les mains des heures sans cesse Ils donnent aux bêtes dans l´allégresse Leurs désirables et nobles fesses
On y verrait de la tendresse Dans ces pratiques un peu épaisses Qu´appliquent ces hommes avec hardiesse Aux désirables et nobles fesses Si cette pratique fait leur richesse C´est pourtant là que le bas blesse Car le cochon hurle pour que cessent Ces sales pratiques dont on l´agresse
Le cri du porc dans le tréport
Dresse le décor sur fond de mort
Mais cette coutume bien qu´incroyable Dont circule entre une fable Depuis un temps immémorial fait vivre la ville d´un art bestial
Il y avait au temps d´alors Aux alentours du tréport Une sombre histoire d´homme et de porc C´était un soir de pleine lune La mer dressée bavait l´écume
Un homme aperçu dans la brume Sa femme dansant dans la boue brune Elle était nue et sur la plage Trois beaux garçons d´assez jeune âge Dans un joyeux dévergondage se régalaient d´un tas d´outrages
La femme et eux faisent ménage Et le mari cria de rage Brandissant sa main en battoir Et s´élança sûr de les voir
La lune préférant ne rien voir S´était cachée dans la nuit noire Et l´homme forbu de désespoir Aveuglément criait victoire La boue, le sang firent marécage Et l´homme fourbu tomba en nage
C´est bien tard, au p´tit matin Au´on découvrit au pied d´un port L´homme piétiné, raide et bien mort A ses côtés trois pièces d´étain à l´éffigie des trois gamins
Depuis ce temps dit on alors En cette pratique, point de trésors Si homme et coeur ne sont pas d´or Proposez leur un autre sort Vous serez déçu peut-être à tort Car ces jeunes gens coucheraient dehors Pour préserver ce droit du corps Ce privilège des gens du nord L´éducation du corps des porcs