C´est r´parti pour trois mois de galère en bateau, j´me présente : je suis mois, un sacré matelot. Fils d´ivrogne militaire moi j´ai dit non aux armes, et ma famille en larme j´l´ai quittée pour la mer.
Y´a des soirs comme ce soir j´arrive pas à dormir, alors je fouille ma mémoire et me revient ce sacré souvenir.
Ah, c´te sacrée cabane où l´on rêvait se foutant bien du monde, nous on fumait les lianes et on s´bourrait la gueule à bière blonde. Ouais c´te putain d´cabane où se jouait du pipeau et parfois du couteau, c´est là qu´on ramenait nos femmes et toutes la nuit on parlait de bateau !
Mais voilà, c´est fini, les temps ont bien changé, plus j´avance plus j´suis pourri, j´navigue plus qu´pour le blé. Ca devient un cauchemar, mon navire va couler et tous mes potes m´ont dit au r´voir et j´dégueule chaqu´fois qu´faut naviguer. Ce n´est pas mes habitudes de penser faut s´flinguer alors, pour fuire la solitude, je remue bien le fond de mes pensées.
Ah ! c´te sacrée cabane où l´on rêvait se foutant bien du monde, nous on fumait les lianes et on s´bourrait la gueule à bière blonde. Ouais, c´te putain d´cabane où se jouait du pipeau et parfois du couteau, c´est là qu´on ramenait nos femmes et toute la nuit on parlait de bateau !
Un poivrot avachi voilà c´que j´suis dev´nu, garçon, un aut´ demi ! naviguer je peux plus. Alors l´soir sur les ports, c´est la tournée des rades, où je traîne jusqu´à l´aurore au violon dingue où la Guinness se brade. Et j´reste collé des heures à r´garder cette photo qui me rappelle mon bonheur, c´est le temps d´quand j´étais marmot avec Marco.
Ah, c´te sacrée cabane où l´on rêvait se foutant bien du monde, nous on fumait les lianes et on s´bourrait la gueule à bière blonde. Ouais c´te putain d´cabane où se jouait du pipeau et parfois du couteau, c´est là qu´on ramenait nos femmes et toutes la nuit on parlait de bateau !