Ne me donne pas d´espoir, j´en ferai des combats, Des perdus d´avance qui ne résonnent qu´en moi. Les seuls qui font le lien entre le rêve et le granit, Qui me rattachent encore au silex et à l´amanite.
Ne me donne pas l´horizon, j´en ferai ma maison Ouverte aux quatre vents, sans mur, sans clé et sans cloison. Un domaine où l´amour sera roi Où les lois seront écrites à la plume de Brel ou de Barbara. Ne me donne pas de temps, j´en ferai de la liberté. J´y apprendrai à cultiver un peu plus d´autonomie, D´esprit et d´idées, moins téléguidées. Je profiterai enfin de la monotonie. Ne me donne pas ta parole, moi, j´en ferai ma voix. Je la détournerai au gré de ton émoi. Quelque soit cette vie pourvu qu´elle nous ressemble. Quelque soit ton avis pourvu qu´elle nous rassemble.
Je ne veux rien recevoir de l´indigne main qui m´a rossé. Peux-tu oser sans mémoire ? Un chien n´aboie qu´une fois. Rien ne va plus m´émouvoir. Ramasse tes apparats cabossés. Oublie tes petits pouvoirs. Un chien n´aboie qu´une fois.
Ne me donne pas tous ces mots, j´en ferai des poèmes, Des mariages de sons blottis dans mon harem. Polygame de la rime, MC de l´art rimé. Maître du jeu de mots, en lettres chevalier. Ne me donne pas de chagrin j´en ferai des revanches, Des vendettas, des battues face au vent.
Pas de débat devant les cols endimanchés. Des tas d´émotions mais pas de sentiments. Ne me donne pas ton silence, moi j´en ferai du bruit. Tapant sur des tambours, je pousserai des cris. Sonneur d´alarme, donneur d´alerte ou chasseur d´avis J´irai remplir le vide qui comble tes soucis. Ne me donne pas de coups, j´en ferai du cuir, Des vêtements neufs et de la dignité. Le menton assez haut pour regarder courir Les lâches et les capitaux, devant l´égalité.
Je ne veux rien recevoir de l´indigne main qui m´a rossé. Peux-tu oser sans mémoire ? Un chien n´aboie qu´une fois. Rien ne va plus m´émouvoir. Ramasse tes apparats cabossés.
Oublie tes petits pouvoirs. Un chien n´aboie qu´une fois.
Non, ne me donne pas de laideur, J´en ferai du beau et un peu de poésie. Je vais encore bâtir si tu me nourris. Ne me donne pas. Non, ne me donne pas de rigueur, J´en ferai des mômes qui n´obéissent qu´à la vie. Plus du vas me battre, plus grandira ma folie. Ne me donne pas.
Je ne veux rien recevoir de l´indigne main qui m´a rossé. Peux-tu oser sans mémoire ? Un chien n´aboie qu´une fois. Rien ne va plus m´émouvoir. Ramasse tes apparats cabossés.
Oublie tes petits pouvoirs. Un chien n´aboie qu´une fois.