tu m’écrivais des mots couchés sur des feuilles de papiers brouillon tu me gribouillais des chansons dont les rimes se sont gâchées mon trou de mémoire se souvient de ces lettres à l’encre noire
je m’en berçais les yeux le soir comme un aveugle flatte son chien
ta flamme un jour s’est embrasée, ma braise une nuit s’est éteinte j’ai dû faner dans mes étreintes la fleur brisée de tes baisers
j’ai su trop tard que rien ne sert de forcer la bouche et le cœur les sentiments naissent et meurent, sans raison le sang (?) s’indiffère ailleurs mes pensées sont allées (à lui ?) ouvrant puis refermant la porte inaccessibles en quelques sortes, mes désirs se sont envolés
ta flamme un jour s’est embrasée, ma braise une nuit s’est éteinte
j’ai dû faner dans mes étreintes la fleur brisée de tes baisers
je n’ai pas pu écrire un mot, j’ai tout sacrifié au silence les étoiles miroitaient des danses sur les valises et mes sanglots j’ai fui vers d’autres lendemains dans des clichés de ciels tous gris ton visage s’est ensuite écrit (aigri ?) aux feuilles mortes des chemins
ta flamme un jour s’est embrasée, ma braise une nuit s’est éteinte j’ai dû faner dans mes étreintes la fleur brisée de tes baisers
à la grille du cimetière je traverse un amour perdu
le marbre blanc m’a confondu avec du cafard (??) à paupières contre l’écorce d’un cyprès ma bouche cherche à te remettre (renaitre ?) cet arbre est mon papier à lettre, ma plume muette disant si près (??)
ta flamme un jour s’en fut follet (voler) embrasée, ma flamme en cette nuit s´endeuille je viens poser sur ton cercueil la fleur fanée d’une vie volée