On s’est pas découvert d’un fil, déjà l’hiver On a hurlé en mécréants, putain de Christ Le téléphone sonne et sentence, on peut rien faire.
Nos gueules de chiens abandonnés, aboyaient triste.
Quand nos ventres ont vomi la vie, c’était la tienne, Quand ta boussole a explosé, on s’est paumé. Tes quatre saisons en chantier étaient anciennes Le temps on sait pas si on peut lui pardonner.
On s´est fait voler l´amour, on n´a rien fait. Quand on s´inquiétait du malheur, c´était pas nous. On voulait mordre dans la vie, un goût de craie. On est tabassé de chagrin, sur les genoux.
On apprivoise les lendemains, On tremble sur le même fil, On insulte, main dans la main,
Ce premier, ce poison d´aril.
Le livre corné est blessé d´une pliure et on feuillette sous la tempête, quelques passages. Ton souffle était notre ciment, la reliure. On peut pas et on voudra pas tourner la page.
De chacun de tes bouts de vie on est témoin Et quand on cause du grand Malheur il cendre et neige. Mais quand chacun rentre et s´égaille t´es jamais loin. On frôle presque ton prénom, tu nous agrège.
Sous tes yeux jolis de mouillé, un arc en ciel Enjambait le temps et disait : "Jamais je dors" On parlait pas d´une vie longue, elle était belle.
On s´est roulé dans la folie, on roule encore.
On apprivoise les lendemains, On tremble sur le même fil, On insulte main dans la main, Ce premier, ce poison d´avril.
Et quand nos paupières pèsent un peu on t´entend rire Ton sourire grand et flamboyant n´est jamais trouble On ne parle pas de souvenir mais d´avenir Juré, sur chacune de tes notes on vivra double
Les artistes ont trempé de triste une trop grande piste, Parait que dans la musiqu´mon vieux, y a pas d´adieu,
Sûr qu´on a pris la grande gifle mais on résiste, On se cherche dans la fumée, c´était ton feu.
A vingt dans ton joli costume tout à l´étroit, On se divise en héritage loin des problèmes, Si on entonne à hurle gorge tout maladroits La chanson de l´éternité, c´est parce qu´on t´aime.