C´est tous les soirs la même chose C´est tous les soirs la même chose
C´est tous les soirs la même chose Je t´écris des mots puis j´efface
Chaque matin, quand je me réveille Il n´en reste aucune trace C´est tous les soirs la même chose Je te dessine puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Plus rien à la surface
Tu m´as dit de parler la peur adoucit Alors je t´écris mes perditions Chaque soir mes péripéties Et mes envies de me barrer d´ici Dans les silences que je croise Je reconnais ta voix qui m´apparaît comme un signe Je rentre seul et je t´écrirai Je sais déjà comment ça finira
À chaque fois qu´j´écris mon roman
Une époque meurt en moi Quand j´entends ces mots rimer J´me dis qu´écrire meurt en moi À chaque fois qu´j´écris mon roman Une époque meurt en moi Quand j´entends ces mots rimer J´me dis qu´écrire meurt en moi
C´est tous les soirs la même chose Je t´écris des mots puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Il n´en reste aucune trace C´est tous les soirs la même chose Je te dessine puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Plus rien à la surface
J´ai pris le dernier train pour rentrer
Le froid m´a glacé les mains En sortant de la gare j´ai croisé la solitude Pas trop loin d´elle le chagrin Ils m´ont raccompagné jusqu´à chez moi Ils m´ont dit adieu au petit matin J´ai passé la nuit à t´écrire sans relâche Et puis j´ai tout effacé à la fin
Car chaque fois qu´j´écris mon roman Une époque meurt en moi Quand j´entends ces mots rimer J´me dis qu´écrire meurt en moi Comprends-tu le vertige que j´ai Sens-tu son parfum À chaque fois qu´je t´écris J´ai peur d´raconter la fin
C´est tous les soirs la même chose
Je t´écris des mots puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Il n´en reste aucune trace C´est tous les soirs la même chose Je te dessine puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Plus rien à la surface
C´est tous les soirs la même chose Je t´écris des mots puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Il n´en reste aucune trace C´est tous les soirs la même chose Je te dessine puis j´efface Chaque matin, quand je me réveille Plus rien à la surface