Ce jeune homme vit sa vie et travaille pour s´alimenter Il habite au dernier étage d´un immeuble mal cimenté Il prend les escaliers lorsque l´ascenseur est en panne
Il boit son café du matin dans un bistrot qui rend l´âme Il se fiche de son apparence, est toujours à l´heure au travail Il nettoie les assiettes d´un restaurant situé dans Paname Il parle français couramment Pour lui, la littérature est un passe-temps soulageant Il pense que les mots donnent à la pensée une existence Quelque chose de précieux, sans possible remerciement Il a perdu sa famille dans des décès, dans des mésententes Mais, étrangement, il ne trouve pas ça dérangeant Quand il termina sa journée, il n´ôta pas son tablier
Il commença un nouveau libre, l´ayant à peine déplastifié Assis dans un café, il demanda juste une eau fraîche Pour profiter de ces lignes, pour profiter du soleil
Dans le bâtiment d´en face habite un homme riche et célèbre Qui, pour remporter plus de billets, pourrait tricher pépère Il est certain que les euros le sauveront de tous les malheurs Que n´importe quel billet fonctionne comme un effaceur C´est un aisé d´la capitale, qui roule en Cadillac Nique le gaspillage, quand faut payer ça y va
Il prend l´ascenseur pour ne pas froisser son costume Ce n´est pas qu´il est feignant, nan nan, c´est qu´il lui a coûté une fortune Mais, de bonne humeur aujourd´hui, il serait prêt à faire plaisir A n´importe qui, l´aider à toucher son désir Alors il sortit de chez lui et dans un café plus loin Il aperçut l´homme au tablier, en l´interpellant d´une main Concentré dans sa lecture, il n´y prêta pas attention Mais l´homme au costard, décidé, fit la suivante intervention : - Demande-moi n´importe quoi et je te le donnerai (Demande-moi n´importe quoi et je te le donnerai) - Peux-tu t´écarter, répondit-il, tu es devant le soleil
(Peux-tu t´écarter, répondit-il, tu es devant le soleil)