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Parce qu´on a tous un banc où on s´retrouvait tous avant
Pour fumer des purs et s´donner des allures de fous-savant

Ils nous parlaient de projets scolaires mais y´avait la douce avant
Et on s´en fout là d´où ça vient car pour nous y´avait tout à prendre

Nous si on était doués, c´était pour traîner tard en ville
Squatter des bars en crise où les peines pouvaient s´attendrir
Si tous les soirs on tizait, que nos pensées ralentissaient
C´était qu´on était poussés par l´envie d´oublier que nos parents criaient
Quand on leur parlait culture, ils nous parlaient cinéma français
Je n´ai jamais tué personne mais crois moi l´idée m´a tenté
Caché dans un brouillard blanc à s´niquer la santé

J´aurais beau citer les grands hommes, moi j´ai pas d´idéal en vrai
Sors de ma vie, sors de ma vie
J´suis un gosse de la ville, placé hors de l´abri
Et si je suis pas défoncé, c´est que je suis mort de fatigue
Je ne connais aucun homme qui, nul part s´élève
Comme ce nuage céleste qui assume sa défaite
Et se meurt avant la nuit pour qu´la lune paraisse belle
Dans la ville du monument de Gustave Eiffel
J´ai vu la détresse à travers la vitre abîmée d´un bus arrêté :
Comme si tous les maux des passagers auraient voulu s´abréger

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Parce qu´on a tous un banc où on s´retrouvait tous avant
Pour fumer des purs et s´donner des allures de fous-savant
Ils nous parlaient de projets scolaires mais y´avait la douce avant
Et on s´en fout là d´où ça vient car pour nous y´avait tout à prendre

Et ce banc de jour en jour accueille de nouveaux locataires
Il a été témoin des conneries de nos paternels
Et si un jour nos vies, empestent la vase
Que la peine s´emporte, ce banc restera là
Et si un jour nos vies, empestent la vase
Que la peine s´emporte, ce banc restera là

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Parce qu´on a tous un banc où on s´retrouvait tous avant
Pour fumer des purs et s´donner des allures de fous-savant
Ils nous parlaient de projets scolaires mais y´avait la douce avant
Et on s´en fout là d´où ça vient car pour nous y´avait tout à prendre