Tu croises des gens qui dorment dehors, Sous des cartons d´emballage. En bas des hôtels tout confort. Gaz, électricité à tous les étages. Tu donnes des sous par ci, par là,
Un emplâtre sur une jambe de bois. Tu voudrais faire plus, mais faire quoi ? A part de dire : Mais où va-t-on comme ça ?
Courir derrière des bouts de papier. Quel gaspillage quand on y pense ! Perdre sa vie à la gagner, Courir en dépit du bons sens. Vendre ses nuits, vendre ses jours, Pour quelques francs bien trop lourds. Courir derrière des bouts de papier. A peine le temps d´exister. Courir derrière, courir derrière.
Argent pourri jusqu´à la moelle. Quand est-ce que ce train déraille ? Comment faire un trou dans la toile
Qu´a tissée cette mygale ? Mais encore trop de chiffres dans nos têtes, Encore trop de prix sur des tas d´étiquettes. Faire quelque chose mais faire quoi ? A part de dire : Mais où va-t-on comme ça ?
Courir derrière des bouts de papier. Quel gaspillage quand on y pense ! Perdre sa vie à la gagner, Courir en dépit du bon sens. Vendre ses nuits, vendre ses jours, Pour quelques francs bien trop lourds. Courir derrière des bouts de papier. A peine le temps d´exister.
Des mailles, des mailles, encore des mailles, Pris dans la toile.
Déraille, déraille, déraille, déraille, Quand est-ce que ce train déraille ?
Courir derrière des bouts de papier. Quel gaspillage quand on y pense ! Perdre sa vie à la gagner, Courir en dépit du bon sens. Vendre ses nuits, vendre ses jours, Pour quelques francs bien trop lourds. Courir derrière des bouts de papier. A peine le temps d´exister.