A l´horizon se lève et rit l´aube vermeille ... Marins perdus en mer ! Voici l´heure où là-bas le vieux clocher s´éveille Et chante au matin clair...
Entendez-vous ? Dans la brise qui jase Tinte l´écho des cloches du pays, Les flots joyeux que la lumière embrase Ondulent plus blonds que les blonds épis...
Au loin, c´est l´Angélus ! C´est l´Angélus qui sonne A genoux donc sous le ciel bleu, A genoux donc et priez Dieu ! Laboureurs de la mer, Et que le jour rayonne ! C´est l´Angélus ! C´est l´Angélus ! C´est l´Angélus !
Sur nos mâts triomphants le soleil plane et brille... Marins perdus en mer !
Voici l´heure là-bas s´incline la faucille Qui fauche le blé clair... Entendez-vous ? Dans la brise hautaine, Dans l´air poudreux où flambent des rayons, Vibre l´appel d´une cloche lointaine, Comme pour bénir nos fiers pavillons...
Au loin, c´est l´Angélus ! C´est l´Angélus qui sonne A genoux donc sous le ciel bleu, A genoux donc et priez Dieu ! Laboureurs de la mer, Et que le jour rayonne ! C´est l´Angélus ! C´est l´Angélus ! C´est l´Angélus !
Les feux mourants du jour on empourpré nos voiles...
Marins perdus en mer ! Voici l´heure où là-bas s´allument les étoiles, Brodant l´azur moins clair... Entendez-vous dans la brise qui rêve Des sons divins qui semblent s´approcher ? Le paysan, dont le labeur s´achève, Ecoute, pensif, la voix du clocher...
Au loin, c´est l´Angélus ! C´est l´Angélus qui sonne A genoux donc sous le ciel bleu, A genoux donc et priez Dieu ! Laboureurs de la mer, Et que le jour rayonne ! C´est l´Angélus ! C´est l´Angélus ! C´est l´Angélus !