Las ! cettui jour, pourquoi l´ai-je dû voir, Puisque ses yeux allaient ardre mon âme ? Doncques, Amour, faut-il que par ta flamme Soit transmué notre heur en désespoir !
Si on savait d´aventure prévoir Ce que vient lors, plaints, poinctures et blâmes ; Si fraîche fleur évanouir son bâme Et que tel jour fait éclore tel soir ;
Si on savait la fatale puissance, Que vite aurais échappé sa présence ! Sans tarder plus, que vite l´aurais fui !
Las, Las ! que dis-je ? O si pouvait renaître Ce jour tant doux où je le vis paraître, Oisel léger, comme j´irais à lui !