💃🎤 Paroles de chanson Française et Internationnales 🎤💃

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Artiste : Lucio Bukowski & Anton Serra
Titre : Pinacle
[Anton Serra]
J´préfère un p´tit chalet, un poêle à bois qu´une vie d´bourge à ris-Pa
Et même au 130ème étage de la Burj Kahlifa
J´gravirai les monts sans Otis

Bande de feignasses, bientôt y´aura des escalators à Cannes
J´combattrai mes peurs, le vertige d´être seul
De mes propres mains comme Alain Robert
La vie au bout des doigts, toucher un bout d´étoile
Et risquer d´finir fracassé sur un enrobé
J´vous laisse vos buildings, vos gratte-ciels, vos fanfreluches, vos bracelets
J´espère juste coudoyer des francs frelus
J´préfère une poignée d´mains que la soie d´une épée
Rompre le pain sous la voie lactée d´un été
Des chromosomes à l´air libre
J´apprends mieux des hommes que de leurs livres
Débranche ta p´tite lucarne ! La vie, c´est tellement vrai
Un billet d´train, un aller simple, ailleurs, c´est tellement près

On a peu d´discussions d´la météo au sport
J´m´en bats les couilles si Manchester va revenir au score
J´adoucirai mon attitude à mille mètres d´altitude
Voir mon p´tit pousser bien loin d´un tas d´bitume
Et la moiteur d´un studio à Part-Dieu
En centre-ville, j´crains tout l´monde à part Dieu
J´crois qu´j´suis plus fait pour les feux rouges
Les fanfarons aux airs farouches, les fanfares et l´barouf
J´baroude, j´croise les doigts pour qu´mon aigreur ne prenne pas l´dessus
Risquer de perdre la tête comme cette Leffe que j´décapsule
Si j´te dis : "À la revoyure", dis-toi bien que c´est pas sûr, nan

Mon mur porteur a pris pas mal de coups d´massue
Un spectacle au pinacle comme un saut d´ange dans l´vide
Des choses étranges dans l´bide, une fin d´journée, orange sanguine
Alors j´m´accroche à c´que j´peux, mes rêves ne lâcheront jamais prise
Quoi qu´ça m´coûte, sur un cadeau, on ne colle jamais l´prix
J´accepte c´que la vie m´offre, ça fera une bière de moins
Oublie qu´tu morfles, essuie ta morve d´un revers de main
On verra bien demain, après tout, nous sommes en vie
Pourquoi ce sérieux ? Pourquoi je parle tout seul à ce demi ?
À moitié plein ou à moitié vide, j´évite évidemment

D´me faire happer par mes démons mais, jusque-là, j´suis trop lent
Escalade de violence, la vie n´est qu´une paroi abrupte
Pas mal de potes se sont évanouis dans la brume
Y´a plus d´réseaux quand tu t´approches d´la galaxie d´Andromède
Et c´est bien mieux que vous qui captez tchi assis dans l´tro-mé
Mais laissez-moi rejoindre mon p´tit refuge
Un télésiège, un tire-fesse, on fait partie d´ceux qui refusent
Vos soirées hype sans goût comme des baguettes d´Auchan
Vos coupettes de champ´ pour une cueillette de champ et un soleil couchant
Le choix est vite fait, fond d´Whisky, un peu d´ski d´fond

Que j´traîne comme un husky toutes les légendes du Big Foot
L´oxygène est si rare pour une vue à couper l´souffle
J´le croyais éternel mais, goutte à goutte, mon stalactite fond
À chacun son Everest
J´te laisse en centre-ville, là où aucun poison n´effraie
Là où aucun poisson n´est vrai, j´ai vu encore hier des cendres
Là où ils s´bouffent entre eux, à la station Cordillère des Andes
J´te résume c´que les types font
S´écartant du sentier, terrain escarpé sous escarpins
Opéra vertical, en fait, j´préfère le sommeil
Je zapperai toutes ces chaînes là où la haine atteint des sommets

Vinyle de Balavoine devant mon poêle à bois
Un os à moelle et de la poire à boire, un p´tit gars qu´à la couenne
Et de la poigne... J´continuerai mon ascension sans vous
Juste en p´tit comité, j´goûterai aux sensations sans nom
Ho ! Que c´est bon quand les choses glissent sur la tyrolienne
Comme faire skier sa paume de main sur des jolis reliefs
Le strict minimum, une laine polaire, un fait-tout
Une paire d´raquettes, un panneau solaire, un album photo
Tout l´contraire d´la silhouette d´un petit homme très mince
D´la sapinette pour fuir les symptômes d´un delirium tremens

Le monde s´accroche tenu par qu´une phalange
Déchante vu qu´les prix grimpent comme Patrick Edlinger
Anto, Lucio Bukowski, un départ d´avalanche
On rappe quand ça nous chante, en fait, on s´fout du studio et d´l´ingé´
Voilà les conséquences quand deux montagnes s´rencontrent
C´est bon, j´arrête, j´ai pris une tête comme ça, t´sais, le peu-ra, ça rend con
Tomates et projectiles puis, au fait, on s´est pris pour qui ?
J´rêve d´autre chose que d´la musique, c´est pas mon projet d´vie
Allez, salut, j´me mets au vert, tu nous trouveras sur les hauteurs
Du dénivelé et une rivière, il en faut peu pour un rêveur

Face à nos peurs, y´a tout à refaire en théorie
C´est pas le fait de tomber mais d´risquer d´sauter qui me terrorise

[Lucio Bukowski]
À la recherche du temps perdu, j´n´ai goûté qu´à une madeleine rassie
Depuis, je traverse des plaines avec des peines par-ci
Un jour, j´trouverai des réponses comme Peter Falk
Sans brailler des chansons d´amour sur fond de guitare folk
Que dire de plus à part que j´me cherche moins ?
Du coup, j´me connais mieux, mon oiseau bleu s´perche loin
J´ai brisé les fenêtres mais j´voulais pas t´couper

Désolé pour les éclats d´verre dans chaque couplet
Merci aux proches et à mon single malt
J´serai jamais des têtes d´affiches qui sortent des singles fades
Prêt à disparaitre comme Yukio Mishima
Un suicidaire en centre-ville d´Hiroshima
J´n´ai qu´des dialogues creux avec des murs muets
Et j´n´attends qu´un signe comme un futur curé
J´compte les heures en attendant qu´tout saute
J´pratique un art naïf et signe Henri Rousseau
Grande bière belge, fraîche, beignet de manioc
Relire Mallarmé sur fond de menuet baroque
Pense que la forme des nuages n´est qu´un prétexte
Un storyboard divin pour nous faire gober le reste
L´œil malicieux de la brune, station Croix-Rousse
10h44 un lundi matin d´humeur farouche
Allume une cigarette menthol imaginaire
Le temps de la fumer, je connaîtrai par cœur Apollinaire
Tous daltoniens : paraît qu´on rêve en sépia
Mec, ne fais pas tes lacets et affranchis tes pas
Se trancher les veines au Rasoir d´Ockham
En attendant les soldes sur quelques âmes d´occas´
La vérité peut bien aller s´faire voir ailleurs
On a chacun la nôtre ici et on est bagarreur
« Va niquer ta mère » n´est qu´un poncif œdipien
Je sais frère, je dis rien mais j´le dis bien
Triste, cette manière de digérer nos vies
Plutôt que goûter au bonheur, on allégeait nos rires
Y´a qu´les fous pour oser viser l´hégémonie
Pour mieux qu´elles touchent au but : on a piégé nos rimes
Les remords s´achètent-ils dans des boutiques-souvenirs ?
Sème des cailloux pour être sûr de ne jamais revenir
Me raccroche à l´écriture, je n´compte que sur mes doigts
Un ange déchu ne tombe que sur des toits
Notre aventure commence à chaque seconde de plus
Tout à refaire comme un vieux qui rate le bus
Et c´est la vie et c´est tant mieux
Et c´est tant pis pour l´abruti qui ne sait qu´être envieux
Boulot, métropolitain et quelques lignes de Verne
Un peu de studio et quelques signes de peine
Que l´on combat avec des instants d´grâce
Tout en évitant les instants d´crasse
Et je m´sens bien comme après l´amour
Le soleil sur mon visage, l´orage a pris la mouche
Nos espoirs s´endorment là où on les pose
Je suis en grève donc me fous du train où vont les choses
Soyons clairs : j´n´ai même pas d´avis précis
À part la lutte intérieure, le reste se déprécie
Puisque le chemin est interminable
Parcours le Yi King dans un bar minable
Tout égaré dans une guerre d´hoplites
J´voudrais être héros dans un Jean-Pierre Mocky
Me souviens d´être vivant lorsque je foule la terre
M´entoure d´évidences pour qu´ils me foutent la paix
J´ai mes passages à vide comme un nietzschéen
J´essaye de me relever et puis je vise ces riens
Qui font de la vie un morceau d´miracle
Qui font de l´ennui un morceau d´mirage
On avance toujours comme on peut
Sache que les larmes n´ont jamais rien d´honteux
Nos solitudes peuplées demeurent irréductibles
Sourire à l´avenir, c´est être indestructible
Et il y aura des moments noirs
Cette sensation de perdre tout espoir
Juste du vide de l´autre côté d´la porte
Seul face au néant, faudra trouver la force
Et rebâtir une existence de mieux
Garder ses souvenirs comme une présence de Dieu
Une larme rejetée, c´est un rire atteint
Y penser chaque jour et puis ça ira bien