J´lève mon verre à la folie pure, paraît qu´elle a un joli cul Goûter à l´orgasme au fond d´une femme comme un follicule Discret comme un colis d´dure et le sort te cogne au crâne
T´as beau respirer encore mais la mort te colle aux cannes J´vais t´dire : l´or est un épouvantail Rien ne sert de crier, l´époque est un film d´épouvante thaï Et pour autant j´éprouve au vent des sensations sans nom La beauté est anonyme comme un piano sans ton Quand j´ouvre un livre je décolle, cool, redécore tout J´ai les couleurs et les formes d´une mosquée de Cordoue L´esprit n´est pas en vous, c´est un pays en guerre La création est éternelle, le reste termine en terre Et rien à foutre de vos modèles de vie post-68 La liberté de consommer ne sera pas sans suite
Vos corps sont tellement vidés d´âme qu´ils collent aux fringues La médiocrité vous mène au pas comme des taureaux dingues L´évolution c´est 100 000 ans du feu à l´iPad Dans sa tombe Darwin doit sniffer de l´héro à la paille Étouffe-toi de vanité d´ici que le sort te crève Cœurs vidés, vissés sur des corps de rêve Encore moins civilisés qu´un tas d´cafards Voitures, téléphones, télés et rêves hagards Dents blanches pour petite humanité perdue Bienvenue dans un siècle où la médiocrité est vertu Tous se disent croyants leur seul Dieu c´est leur arrogance Et leur morale est imprimée à la banque de France
Douce apocalypse du plan Marshall au poste-cassette Ce monde ne laissera pas d´trace comme un Posca sec
Tramway, usine et lit´rie, de Vitrolles à Vitry Y´a plus d´couleurs c´est sûr surtout pendant la lèche-vitrine Y sont si tristes, une ribambelle d´accessoires désuets Des idoles loin d´leurs démons pour p´t être pouvoir les tuer Tous durant les soldes se bousculent, pour ne pas dire piétiner Des courses à Lidl pour se convaincre qu´ils ont moins gaspillé C´est trier, il y a tant de choses qu´on dit pas Et puisque c´est la crise on fait la une à base de grippe A
Errant à tâtons les yeux bandés Et si t´as pas un rond te plains pas t´es en bonne santé Tu touches le SMIC ferme-là ! C´est pas le RSA Ils entretiennent le peu d´neurones qu´le CRS a Ils iront même alléger le poids d´ces mots Pendant qu´l´abrutissement du PAF passe pas au crible du CSA Main dans la main ils l´emmèneront sur le ch´min du ciment En lui disant qu´les longues études c´est pas pour lui : tu savais ça ? Toujours sur la réserve pour consommer leur seule essence Génie en herbe déprogrammeront l´obsolescence L´adolescence coûte un bras, l´âge ingrat et même si t´as l´flow Ta bêtise est plus grosse qu´un logo Ralph Lau
Les réseaux sont des fenêtres sur leur sombre intellect Les SMS et l´net ont creusés la tombe des lettres Chaque soir j´y pense quand mon être repose sa tête Ce monde ne laissera pas d´trace comme un Posca sec